Elle se fait déjà accompagner dans la réalisation de sa mission par la presse, mais elle veut l’y impliquer davantage. La Haute autorité de prévention et de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (HAPLUCIA), en collaboration avec l’Observatoire togolais des médias (OTM), initie un concours pour primer les meilleures productions médiatiques sur la prévention et la lutte contre ce fléau et connexes. Placé sur le thème « Impact de la corruption sur le développement », le concours a été lancé ce jeudi, au cours d’une cérémonie à l’Hôtel La Concorde à Lomé.
« Les professionnels des médias constituent l’un des piliers indispensables de ce combat (…) S’ils sont suffisamment outillés et indépendants, ils constituent une source essentielle d’information indépendante, crédible et largement accessible sur l’état de la corruption et les efforts consentis pour la contrôler ». Telle est la conviction du Président de la HAPLUCIA, Kimelabalo Aba, qui motive certainement l’initiative de ce concours accueillie favorablement aussi bien par la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (HAAC) que le ministère de la Communication, des Médias et de la Culture, respectivement représentés à ce lancement par le responsable presse écrite Kasséré Sabi et le Directeur de cabinet Franck Missité.
L’initiative trouve son fondement dans la Convention des Nations Unies contre la corruption, notamment en son article 13 qui oblige les Etats parties à faire participer la société civile à la lutte contre la corruption et les infractions assimilées et reconnaît le journalisme d’investigation comme une mesure préventive efficace qui participe d’une approche globale de lutte contre le fléau.
Amener les médias à produire des articles ou des œuvres audiovisuelles sur un support professionnel contribuant à la sensibilisation sur la corruption au Togo, tel est l’objet du concours. Destiné à tous les journalistes professionnels exerçant sur un média reconnu par la HAAC, le concours va distinguer les meilleures productions dans quatre catégories à savoir, presse écrite, presse en ligne, radio et télévision.
Les articles doivent être d’au plus 1500 mots et les productions audiovisuelles de 3 à 5 min, publiés/diffusées courant cette année 2024. Les œuvres seront examinées par un jury de 5 membres composé d’un représentant du ministère de la Communication et des Médias, spécialiste en communication, de la HAAC, de l’Institut des sciences de l’information, de la communication et des arts (ISICA) et de deux experts désignés par la HAPLUCIA. Les candidats ont jusqu’au 29 novembre pour postuler.
Les productions seront jugées sur l’originalité et la créativité dans le choix du sujet ; la bonne compréhension de la problématique de la lutte contre la corruption ; le respect des techniques de rédaction journalistique ; la syntaxe ; l’accessibilité du contenu au public ; la capacité à accrocher le lectorat et l’accessibilité du sujet ; la clarté, la précision et l’élégance du langage utilisé ; et la diversité des sources d’informations.
Les prix mis en jeu sont constitués d’un trophée, d’une attestation de participation et d’une enveloppe d’un million (1 000 000) FCFA pour les premières meilleures productions dans chaque catégorie et d’une attestation et d’une enveloppe de cinq cent mille (500 000) FCFA pour les deuxièmes.