Les travaux de l’atelier technique national sur l’élaboration des cartes de risques d’inondation et de sécheresse, comme annoncés ici ( ), dans le cadre du projet « Intégrer la gestion des inondations et de la sécheresse et l’alerte précoce pour l’adaptation au changement climatique dans le bassin de la Volta » ont refermé leurs portes samedi à l’Hôtel Onomo, après trois (03) jours de travaux.
« Le travail a été assez intense (…) Les techniciens qui y ont participé ont vraiment donné tout pour avancer dans ce travail technique », a déclaré Mme Anna Mapeli, la responsable de la Fondation CIMA (Centre international pour la surveillance environnementale), partenaire technique de cette formation. Les travaux ont été consacrés à l’analyse sur la probabilité d’aller à des sécheresses et sur les conditions d’exposition pour la population à des différents niveaux de sécheresse sur la base d’une analyse des données historiques, puis sur les inondations et le travail avec les techniciens pour l’ élaboration des cartes d’impacts pour différents scénarios.
Les cartes (sur l’ensemble du grand bassin de la Volta, Ndlr) ont été élaborées avec des méthodologies développées par la Fondation CIMA et un aperçu des résultats préliminaires a été présenté au représentant de la Direction des ressources en Eau du Togo. « Il y a encore du travail à faire pour finaliser et harmoniser les résultats à l’échelle du Bassin de la Volta ».
Au terme des travaux, le Togo n’a pas pu réaliser, comme annoncé au préalable, des cartes de risques d’inondation et de sécheresse sur la portion nationale du Bassin de la Volta. «C’est un grand processus en fait qui a commencé depuis mars (…) Nous travaillons beaucoup plus sur les données satellitaires, compte tenu de la non disponibilité des données précises réelles retenues sur le terrain», a confié Bilali Ouro-Sama, doctorant en Géographie et un des techniciens participant à l’atelier, expliquant cet état de fait par la problématique de l’acquisition des données.
L’intérêt de ces (futures) cartes établies, a-t-il indiqué, «c’est de pouvoir permettre à tout un chacun, même à des personnes qui ne sont pas dans le domaine, de pouvoir concrètement savoir les impacts, les risques et évaluer les dangers liés à ces extrêmes hydro et météorologiques, de savoir les dangers qu’ils encourent à travers un certain nombre de bassins liés à ce grand ensemble du Bassin de la Volta ».
Au demeurant, c’est le processus de formation des techniciens togolais qui est entamé et se poursuit. « On travaillera pour développer à l’échelle du Bassin de la Volta des cartes de risques, du coup une grande portion du Togo sera intéressée par ces cartes de risques d’inondation et de sécheresse. On les présentera dès qu’elles seront prêtes aux différentes autorités nationales et on espère qu’elles pourront être d’une grande aide à la prise de décisions pour la gestion des risques de catastrophes au Togo. Dans le futur, on espère pouvoir étendre l’analyse à l’entièreté du territoire national au Togo », a indiqué Mme Mapelli, en guise de prochaine étape du grand processus.
Initiative du Partenariat mondial de l’eau en Afrique de l’Ouest (GWP-AO), en collaboration avec l’Organisation météorologique mondiale (OMM), l’Autorité du bassin de la Volta (ABV), entre autres structures, cet atelier technique national vise à renforcer les connaissances des technicien(ne)s sur l’évaluation de la vulnérabilité et de l’impact des inondations ainsi que l’exposition à la sécheresse.