Des discussions se tiennent, depuis ce jeudi 10 mars 2022 au ministère de la Communication et des Médias, entre les organisations patronales de la presse et celles des journalistes employés, autour du projet de convention collective des journalistes et professionnels des médias. Sous la médiation du Directeur du Dialogue social et des Relations professionnelles, Apollinaire Kokou Atadi, ces échanges sont censés permettre aux parties prenantes de s’entendre sur le contenu à valider et appliquer.
Coté patronat, on retrouve les représentants du Conseil national des patrons de presse (CONAPP), du Patronat de la presse togolaise (PPT), de l’Union des radios et télévisions libres du Togo (URATEL), du Conseil togolais des éditeurs de presse (CTEP), l’Association togolaise des organes de presse privée en ligne (ATOPPEL). Quant aux journalistes employés, ils sont représentés par le Syndicat national des journalistes indépendants du Togo (SYNJIT) et l’Union des journalistes indépendants du Togo (UJIT). Chaque partie prenante, nous revient-il, est représentée aux présentes discussions par une délégation de dix (10) personnes.
« Le paysage médiatique subit des mutations sur le plan national. Il nous faut un encadrement juridique pour notre métier de journaliste aujourd’hui au Togo (…) Le droit commun n’est pas satisfaisant, c’est pourquoi nous recourrons à la convention collective qui est une étape décisive parce qu’il y a la question de financement des entreprises de presse (…)», a relevé en ouverture des travaux le ministre de la Communication et des Médias, Prof Akodah Ayewouadan.
Les discussions sont censées s’étaler sur cinq (05) jours, mais elles pourraient, au besoin, se poursuivre au-delà de cette échéance en vue d’une entente. A ce premier jour, seule une dizaine d’articles consacrés à l’objet, au champ d’application et autres généralités auraient été parcourus et amendés. Les amendements concernent beaucoup plus la forme que les véritables questions de fond.
Les premiers accrocs, nous revient, sont apparus au niveau de l’article 5 consacré à la définition de la fonction de journaliste, notamment la possibilité de bosser sur plusieurs organes à la fois. Ce qui, aux yeux de certains patrons, est assimilable à la prostitution professionnelle. «Au sens de la présente convention, le journaliste est celui qui a pour occupation principale, régulière et rétribuée, l’exercice de sa profession dans un ou plusieurs journaux, chaines de radios ou de télévisions, agences d’information, agences d’images et de son, médias en ligne, et qui en tire le principal de ses revenu (…)», stipule cet article dans le projet à discussion.
Composé de quatre-vingt-dix-huit (98) articles, le projet de convention collective des journalistes et professionnels des médias statue sur le statut de journaliste, les conditions d’exercice de la profession, la déontologie et l’éthique, les sanctions disciplinaires, les conditions d’embauche, la rémunération et la classification professionnelle, la protection sociale, les récompenses à décerner aux journalistes, entre autres.