Le gouvernement est dans une dynamique d’assurance-maladie universelle et d’accès universel aux soins de santé pour tous, notamment pour les acteurs de l’économie informelle et les populations de façon générale, après s’être occupé des fonctionnaires par le biais de l’Institut national d’assurance maladie (INAM). Quels place et rôle alors dans ce processus pour les mutuelles de santé existante sur la place ?
« Parvenir à la couverture de santé universelle est un défi immense et complexe (…) Les mutuelles de santé sont de véritables alliées des politiques dans la mise en œuvre de l’extension de la protection sociale », a indiqué Mme Ghislaine Saïzonou Epse Broohm, la présidente du Cadre national de concertation de la mutualité au Togo (CNCMUT), mercredi à l’ouverture de l’atelier de validation du plan stratégique de développement de la mutualité sociale au Togo.
« Depuis au moins 24 ans, la trentaine de mutuelles de santé œuvrant au Togo au profit des populations ont acquis, au fil des années, tout un savoir et un savoir-faire en matière de gestion de l’assurance-maladie, notamment la collecte des cotisations, la gestion et le contrôle des risques, la contractualisation avec les prestataires de soins et la mobilisation communautaire », a-t-elle vanté comme mérites de ces mutuelles de santé qui prestent sur le terrain avec le peu de moyens dont elles disposent, avant d’énumérer le rôle qu’elles pourront bien jouer dans la nouvelle dynamique impulsée par le gouvernement : « Les mutuelles de santé qui sont des structures de proximité pourront jouer leur rôle et intervenir comme des catalyseurs du financement de la santé par la population tout en garantissant aux individus un meilleur accès, plus équitable et financièrement beaucoup moins lourd que pour des individus isolés ».
Ces structures, croit dur comme fer la Présidente du CNCMUT, « répondent bien à des solutions d’extension de la protection sociale dans le secteur de l’économie informelle, mais elles sont également largement adoptées par les travailleurs de l’économie formelle lorsque ceux-ci ne disposent pas d’autres alternatives organisées. En outre, elles apparaissent comme des organisations particulièrement bien adaptées ayant développé des approches sur mesure en fonction des différents contextes. Elles combinent à la fois les avantages et les inconvénients des deux systèmes (volontaire et obligatoire) et une solution prometteuse consisterait à mieux relier les dispositifs institutionnels avec celles des mutuelles, à les combiner et à créer des liaisons novatrices qui compensent les faiblesses organisationnelles, financières et structurelles de différents régimes ».
Au demeurant, leur partition est importante dans l’atteinte de l’objectif de la couverture santé universelle du gouvernement.