L’actualité de la semaine est évidemment confisquée par la campagne électorale. Après un début fiévreux, les sept (07) candidats ont mis l’accélérateur. L’un se fait distinguer particulièrement, celui du pouvoir RPT/UNIR. Serré collé avec les populations, Faure Gnassingbé est omniprésent aux côtés de la plèbe, qu’il a pourtant fuie durant tout le mandat social et même tous ses quinze (ans) de règne, comme la peste. La magie des élections, diront certains. Pour ceux qui ne l’auraient pas appris, il dit qu’il a un « bon bilan ».
Les opposants candidats, notamment Jean-Pierre Fabre et Agbeyomé Kodjo n’ont pas le droit, mais alors pas du tout, de mener librement leur campagne. Si ce ne sont pas les préfets zélés qui interdisent leurs meetings, ce sont les militants du pouvoir qui vont les perturber. Mais dans tout ça, la Force sécurité élection présidentielle (FOSEP) 2020 ne voit rien et n’en fait pas cas dans ses comptes-rendus quotidiens de la campagne.
Qu’à cela ne tienne, Agbeyome Kodjo reste confiant en ses chances et promet l’alternance au soir du 22 février prochain. Il promet même d’«essuyer les larmes des Togolais ». Est-ce pour ça que les ennemis de l’alternance veulent le bâillonner pour de bon ? Le candidat « unique » de l’opposition que certains caricaturent de celui du Saint-Esprit (sic) et son Père spirituel Mgr Philippe Fanoko Kpodzro ont en tout cas alerté l’opinion d’un plan d’élimination mijoté contre leurs personnes.
Investi du rôle de défendre Faure Gnassingbé, Christian Trimua connu pour son calme et sa tempérance, a révélé une qualité qu’on ne lui connaissait pas. Agbeyome Kodjo qui se comporterait comme un vendeur de fruit et de légumes, Jean-Pierre Fabre et les siens qui feraient de la surenchère et prépareraient les esprits pour la contestation, l’église catholique qui copierait son homologue de la RDC…le gars a dégainé à tout va, s’illustrant comme un distributeur de piques, au point de disputer à l’autre ministre – suivez les regards – sa triste réputation…
On ne sait pas s’ils se sont trichés dans l’élaboration de leurs projets de société, presque tous les candidats promettent d’apporter le bonheur aux Togolais. Par ailleurs, particulièrement dans les rangs de l’opposition, tous ou presque veulent faire une transition politique. Si Aimé Gogué veut la faire en cinq (05) ans, Georges Kuessan de Santé du peuple, lui, compte la dérouler en trois (03) ans. On attend seulement de voir celui qui aura vraiment la chance de dérouler son programme.
Le Conseil épiscopal Juste et Paix (CEJP) s’est vu opposer une fin de non recevoir à sa requête d’accréditation pour déployer des observateurs/veilleurs, parce que Payadowa Boukpessi n’est pas de bonne humeur. Mais les adeptes de l’alternance peuvent espérer, car l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) va, elle, déployer des observateurs. Elle autre a reçu le ok du ministre des interdictions. Sauf qu’on ne sait pas trop s’il faut leur faire confiance…
Eric MC, c’est la star de la campagne électorale. Même s’il n’est pas candidat, « Adja monfô » a ravi la vedette aux vrais candidats, en battant campagne pour le « Messi » togolais. C’est comme manger son totem, pour un artiste qui était farouchement opposé au 4e mandat de Faure Gnassingbé et a même chanté contre lui. Ce revirement à 180 °, il l’explique par la déception qu’ont été les opposants. Bon, c’est ce qu’il a dit et nous on rapporte simplement…
C’est le coronavirus qui sévit en Chine, mais au Togo, tout porte à croire que c’est la « transhumancevirus », le virus de la transhumance quoi. Après « Adja monfô », c’est un « Grand citoyen d’Etat » qui a ravalé son vomi. Cyr Adomayakpor, qui a habitué les Togolais à des diatribes contre le pouvoir en place dans un français immaculé, avec des mots et des tournures de l’époque voltairienne, a fait un virage à 180 °. Dans une tribune rendue publique, le gars pense que le « Messi » togolais est le seul candidat qui vaille d’être voté le 22 février prochain. Qu’est-ce qui n’a pas marché ? Certains croient dur comme fer qu’il est un éclaireur pour le retour du ministre « Grand format » à la maison…
Les enseignants de l’Université de Lomé ont menacé d’entrer en grève, à cause des slaloms de Dodji Kokoroko. Le Président de l’Université de Lomé userait de manœuvres pour réduire leurs salaires. Il a pour l’instant une priorité, faire la campagne pour Faure Gnassingbé. Certainement qu’après ça, il aura du temps pour s’occuper de ces enseignants « emmerdeurs »…
Gabriel Kokou Douflé, le pasteur accusé de créer des camps de concentration et qui aurait annoncé à ses fidèles qu’il sera Président sans élection en mars 2020 est monté au créneau pour répondre à ses détracteurs. Le gars a mis ses dix doigts au feu pour tout nier en bloc. Comme quoi, pasteur Bath Afolabi et ses collègues ont menti dans son compte. Il parle même de jalousie de leur part pour son succès. Faure Gnassingbé peut donc dormir tranquille. Difficile de savoir qui dit la vérité au final.
Pour une fois, le Togo a été cité en exemple, mais pas trop en bien. Alpha Condé ne comprend pas l’acharnement contre sa personne parce qu’il veut réviser la constitution de la Guinée. Il a également pesté qu’on lui en veuille de vouloir briguer un 3e mandat alors même que certains en sont à leur 4e, 5e, 6e et même plus. Il n’a pas cité le nom de quelqu’un, mais tout le monde sait à qui il fait allusion…
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