L’opération « Tous en noir » initiée par les Femmes Pyramide pour protester contre la vie chère, les mesures asociales du gouvernement et autres reçoit un autre soutien formel, après celui de la Dynamique Mgr Kpodzro (DMK). Celui-ci vient du Front citoyen Togo Debout (FCTD).
Dans un communiqué daté du 11 juillet, Togo Debout « apporte tout son soutien à l’initiative de protestation contre la faim, la pauvreté, la vie chère, le calvaire, le suicide et le bâillonnement portée par Les femmes togolaises, mères de la nation, réunies au sein du projet citoyen Femmes Pyramide » et « appelle les populations togolaises à répondre à l’appel patriotique (…) et à observer massivement le port du noir du 12 au 18 juillet 2021 partout, en en tout lieu, sur toute l’étendue du territoire national et dans la diaspora, pour illustrer le deuil que provoquent la faim, la pauvreté, résultantes de la mauvaise gouvernance et de la gestion atypique des ressources du pays par une minorité reconnue par le Chef de l’Etat lui-même comme accaparatrice des richesses du Togo ».
« Togolaise et Togolais du nord, du sud, de l’est, de l’ouest, « personne ne viendra régler les problèmes auxquels nous sommes confrontés à notre place ». Nous devons nous mobiliser nous-mêmes pour provoquer le changement que nous appelons de tous nos vœux. Togolais mon frère, Togolaise ma sœur, du 12 au 18 juillet 2021, dans les marchés, les rues, les églises, les maisons, sur les lieux de travail, dans les champs, tous vêtus du noir pour dénoncer la vie chère, la pauvreté et exiger du gouvernement, la satisfaction des revendications inscrites par Les femmes Pyramide », lance le FCTD, dans le communiqué signé de son Premier Porte-parole, Prof David Dosseh.
Par cette opération, faut-il le rappeler, les Femmes Pyramide entendent exiger la suppression de toutes les augmentations de prix sur l’essence, le péage et l’électricité ; la prise de mesures urgentes contre la faim et la baisse immédiate des prix des denrées de première nécessité ; la dépression fiscale dans les marchés et sur les produits de première nécessité ; la mise en place de mesures sociales d’urgence pour les femmes et les couches les plus vulnérables, notamment les personnes âgées et les enfants ; la mise en place de mesures urgentes de prises en charge gratuite des premiers soins de tous les malades ; l’augmentation du salaire minimum garanti (SMIG) à 50 000 CFA et la création de vrais emplois au profit des jeunes ; et enfin, la cessation immédiate du harcèlement et de la répression des forces de l’ordre dans le pays et la libération sans condition des prisonniers politiques qui croupissent dans les geôles et autres lieux de détention.
Le Front Citoyen Togo Debout fait siennes ces revendications et dit se réserver le droit « d’appeler à d’autres formes de mobilisation pacifique populaire afin d’obtenir un engagement véritable du gouvernement en faveur des populations ».