Initié depuis la sortie de la pandémie de la Covid-19, le projet d’assistance des acteurs de l’économie informelle par la Faitière nationale des travailleurs du secteur informel du Togo (FAINATRASIT) par l’octroi de petits prêts, grâce à l’appui du partenaire Streetnet International, est à sa 4e édition cette année 2024. Cette fois encore, les membres ont obtenu des fonds. C’était ce jeudi matin, au cours d’un atelier sur le thème “La Fainatrasit face au défi de reforcement des capacités financières des membres de la coopérative” au siège de la Fédération des travailleurs du bois et de la construction (FTBC-Togo).
Cinquante mille (50 000) et cent mille (100 000) FCFA, voilà les montants qui ont été octroyés, respectivement aux nouveaux entrants dans le processus et aux anciens bénficiaires ayant respecté leur engagement de remboursement. Elles doivent être quatre-vingt-cinq (85) personnes en tout à en bénéficier et devront rembourser en dix (10) mensualités et ce, dès le premier jeudi du mois de janvier 2025,
“C’est pour renforcer les activités de nos membres qui ont vraiment chuté avec la pandémie de la Covid-19. Aujourd’hui nous essayons, avec l’appui de Streetnel International, de les aider à se relever”, a indiqué Mme Kozon Badawi, la Présidente de la FAINATRASIT. Et d’insister sur l’obligation de rembourser les prêts pour ne pas pénaliser les autres et compromettre la poursuite du projet. C’est d’ailleurs pour prévenir ce comportement qu’il est mis en place des points focaux constitués par les secrétaires généraux des organisations membres ou les premiers responsables des marchés.
Concrètement, ces fonds devraient donc servir à financer de petits commerces pour les commerçants/commerçantes, investir dans des besoins relevant de leur métier pour les artisans, entre autres. Certains bénéficiaires de l’édition passée ont témoigné de l’utilisation qu’ils en ont faite et du coup de pousse que ces prêts ontconstitué pour eux. Avant d’en entrer en possession, les participants à l’atelier se sont vu outiller par Mme Ginette Aguey-Wognon, sociologue, sur le thème « Les principes de durabilité d’une coopérative » et entendu rappeler les grands principes (viabilités juridique, institutionnelle, organisationnelle, sociale, etc.) et vertus qui fondent la mise en place et la bonne marche d’une coopérative.
« La coopérative est avant tout un mouvement d’entraide. Et pour qu’elle soit viable, il faut plusieurs dimensions: viabilité sur les plans juridique, intitutionnel, organisationnel, social, technique, économique”, a souligné Mme Aguey-Wognon. “C’est une bonne initiative de venir en appui aux femmes pour renforcer leur autonomisation sur le plan économique. Maintenant le défi, c’est d’élaborer des textes et veiller à ce que les prêts soient remboursés, et à temps, afin de faire augmenter le nombre des futurs bénéficaires”, a-t-elle ajouté.
La concéssion de ces prets s’inscrit dans le cadre des activités de la coopérative d’entraide en vue de stabiliser et améliorer les conditions financières de ses membres.