« S’unir avec la jeunesse contre la corruption : Former l’intégrité de demain ». Le thème de la célébration de l’édition 2024, la 21e de l’histoire, de la journée internationale de lutte contre la corruption, était au centre d’un panel lundi 9 décembre à l’Hôtel La Concorde à Lomé. A l’initiative de la Haute autorité de prévention et de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (HAPLUCIA), soutenue par la Coopération allemande à travers le projet Bonne gouvernance financière, mis en œuvre par la GIZ.
« À travers ce thème, les Nations Unies entendent exhorter les États parties à mobiliser et impliquer les jeunes dans la lutte contre la corruption et à les inciter à développer la culture de l’intégrité », a indiqué Kimelabalou Aba, le Président de la HAPLUCIA, qui a fait un état des lieux de la lutte contre la corruption au Togo. Sur le plan de la répression, a-t-il souligné, la HAPLUCIA a reçu 97 plaintes et dénonciations qui sont à divers niveaux de traitement selon leurs nature et pertinence.
Ce thème qui, à en croire l’ambassadeur d’Allemagne au Togo, Dr Claudius Fischbach, met en lumière « le rôle central des jeunes dans la construction d’une société intègre », convaincu qu’ «en formant les jeunes, nous contribuons à poser les bases d’une culture d’intégrité durable », a fait l’objet d’un panel animé par le Président de la HAPLUCIA, la député et universitaire Mme Kouméalo Anate, le Président de l’Alliance nationale des consommateurs et de l’environnement (ANCE) Fabrice Ebeh, le Président du Conseil national de la jeunesse (CNJ) Régis Batchassi.
Les différents panélistes ont exprimé leurs approches de la lutte contre le fléau, les actions ou contributions éventuelles de leurs structures respectives à la lutte. Les faiblesses de la HAPLUCIA ont été abordées par son Président, de même que les perspectives. La phase des débats avec le public, après les exposés introductifs, a permis d’enregistrer des propositions pertinentes de l’assistance pour endiguer le fléau, comme l’activation de la répression, la digitalisation des processus de paiement pour limiter les possibilités de contact et de corruption, l’institution de mesures incitatives, le renforcement de l’éducation de base dans la cellule familiale…
La célébration de cette journée a été clôturée par la proclamation des résultats du concours des meilleures productions médiatiques sur la lutte contre la corruption et la remise des prix aux lauréats.