« Le fabuleux destin de Djalila ». C’est le titre d’un film à sortir bientôt. Une production et une réalisation 100 % togolaises, de la compatriote Michelle Diane et sa maison (de production) MD Prod. L’information a été portée à la connaissance de l’opinion, au cours d’une conférence de presse ce vendredi 20 septembre à l’Hôtel 2 Février. En présence des acteurs principaux parmi lesquels la petite Djalila (Esther Atchikpeli à l’état civil), le doyen Sanvee Béno, le comédien Aboubakar Ibrahima, etc.
« Ce qui m’a motivée à produire ce film, c’est de voir la souffrance des jeunes filles et se rendre compte qu’il n’y a personne pour les aider. Je me suis dit que je vais produire un film, quitte à ce que le gouvernement soit alerté», a justifié Michelle Diane, au terme de cette rencontre avec la presse au cours de laquelle un extrait du film a été projeté pour en donner un avant-goût, mais également la bande-annonce.

Long-métrage de 120 min, « Le fabuleux destin de Djalila » est l’histoire mouvementée d’une jeune fille de 14 ans condamnée au mariage forcé avec un roi (El Hadj Bilal) âgé de 70 ans, en paiement d’une dette familiale et qui va connaitre des vicissitudes. Produit en français, mais également en ewe, kabyè et kotokoli, le film est une fiction qui sert à dénoncer le fléau du mariage forcé, une triste réalité dans la société togolaise ou africaine en général. Il s’agit d’une interpellation du gouvernement à légiférer davantage ou sévir contre le mal, mais aussi d’une invite à la réflexion et à l’émancipation de la femme.
« Le fabuleux destin de Djalila » n’est pas qu’une œuvre de Michelle Diane, mais un patrimoine national. Tourné dans toute son entièreté au Togo, notamment au Château Vial entière relooké pour la circonstance et dans une sorte de village artificiel créé et décoré pour les besoins, le film met en valeur la culture togolaise dans toutes ses composantes.

La réalisation de ce long métrage aura couté plus de 100 millions de FCFA. Une facture salée supportée entièrement sur fonds propres par Michelle Diane qui a besoin d’être soutenue. Cette conférence de presse était l’occasion autant elle que pour son devancier Steven AF de lancer un appel à soutiens. « J’invite les autorités à financer la promotion du film parce qu’il fait la promotion de la culture togolaise », a lancé Steven AF. « Il faut que le cinéma togolais soit financé, non seulement par l’Etat, mais aussi les entreprises (…) C’est de cela que les acteurs vont vivre », a lancé de son côté Sanvée Béno.
La sortie officielle du film est prévue en novembre prochain.