Le 5 mars 2025, cela fera exactement cinquante (50) ans qu’existe l’Agence togolaise de presse (ATOP). Et un demi-siècle de vie pour un organe de presse au Togo, cela se célèbre. C’est justement ce qu’entend faire cette agence nationale de presse qui a pour mission de collecter, traiter et diffuser l’information. Axées sur le thème général «L’ATOP dans le paysage médiatique national hier, aujourd’hui et demain », les festivités ont été officiellement lancées ce vendredi 10 janvier 2025 à Aného par le Directeur de cabinet du ministère de la Communication, des Médias et de la Culture, Franck Missité.
Loin de la bombance et du folklore, la célébration de ce jubilé d’or est conçue comme une occasion de questionner le parcours de l’ATOP et se projeter. Un exercice de bilan, outil nécessaire de projection et de prospective, guidé par le thème sus-évoqué qui, croit fermement son Directeur Adéyêmi Kokouvi Eyebiyi, «montre la volonté des animateurs de se projeter dans l’avenir à travers l’élaboration d’une vision pragmatique à la hauteur des ambitions du gouvernement ». Et de s’y essayer, en locomotive de cet instrument médiatique qui se réclame « grossiste de l’information » et de proximité avec les populations.
« Cinquante ans sont passés, mais je puis vous dire qu’elle n’a connu de ride ; au contraire, les attentes placées en elle se sont accrues et les défis lui ont imposé d’innover pour s’adapter à la diffusion de l’information en temps réel. Aujourd’hui l’ATOP a su parfaitement s’adapter dans le nouveau paradigme du numérique à travers son site Internet, sa page Facebook et son compte X (…) Elle a refusé l’immobilisme et s’est résolument inscrite dans le mélioratif continu», a souligné M. Eyebiyi.
Dans cette même dynamique, une conférence inaugurale animée sur le thème général de ce jubilé d’or par Dr David Tchakbera, Rédacteur en chef de la Télévision Togolaise (TVT), enseignant-chercheur à l’Université de Lomé et Fabrice Pétchezi, Directeur de publication de l’hebdomadaire Le Libéral, Président de l’Observatoire togolais des médias (OTM), a permis de jeter un regard rétrospectif sur le parcours des 50 ans, tirer les leçons, se projeter sur l’avenir et surtout explorer les pistes pour (continuer à) s’imposer dans le contexte concurrentiel des nouveaux médias. Et parmi les recettes (sic) prescrites par les panélistes, figurent l’élaboration d’un nouveau modèle économique et la recherche de sources alternatives de financement.
C’est une série d’activités qui sont prévues pour marquer cet anniversaire. Au menu, une table ronde avec le personnel et les partenaires sur le thème du jubilé, des formations aux agents pour plus d’impact, une soirée gala pour récompenser le travail des agents admis à la retraite et ceux méritants en fonction, la réalisation d’un film-documentaire sur les 50 ans de l’Agence, la sensibilisation des étudiants en journalisme sur la mission de l’ATOP, une enquête d’opinion auprès du public, une journée porte ouverte pour renforcer la visibilité de l’Agence, entre autres.
Créée par décret présidentiel N°75-30 du 5 mars 1975 et placée sous la tutelle du ministère de la Communication, des Médias et de la Culture, l’ATOP a pour mission de collecter, traiter et diffuser les informations politiques, administratives, culturelles, religieuses et des faits divers. Seul organe implanté sur toute l’étendue du territoire et dans toutes les préfectures du Togo, l’ATOP compte quarante-cinq (45) journalistes/correspondants.
A sa tête, l’on voudrait, à travers cette célébration, lui « donner une autre image pour la positionner dans la classe des agences de presse de référence» et nourrit de grandes ambitions dont le projet de modernisation débuté en 2020 comprenant la dotation des centres et bureaux de matériel informatique, de la connexion Internet à haut débit, la création et la refonte du site Internet pour l’intégrer dans l’ère du numérique, en est le reflet. « Le processus de modernisation doit se poursuivre. Cela se traduirait par un renforcement des équipements de travail, conformément aux exigences de la digitalisation, la dotation en moyens de communication, une notoire amélioration des espaces de travail, un renforcement des capacités en compétences nouvelles des agents, une augmentation du personnel», a insisté son premier responsable. Des doléances subtiles et fort légitimes.