Les participants à l’édition 2024 des « Universités citoyennes du Mandé », une formation continue initiée par le Collectif des associations contre l’impunité au Togo (CACIT), sur le fonctionnement des mécanismes de lutte contre l’impunité, les droits de l’Homme et les fondamentaux de la gouvernance locale et la décentralisation, sont parvenus au terme de leur session et se sont vu remettre leur attestation. C’était au cours d’une cérémonie y dédiée le jeudi 7 novembre 2024 au siège de l’organisation sis à Hédzranawoé à Lomé.
« Il a été fait le constat qu’au Togo, plusieurs organisations de défense des droits humains et autres acteurs œuvrent pour l’amélioration de la situation à travers des actions de promotion, de protection, de renforcement des capacités et de sensibilisation. La formation organisée depuis plusieurs années déjà a pour but de les accompagner à mieux poursuivre leurs actions de suivi de la mise en œuvre des engagements de l’Etat à relever les défis liés au respect des droits humains, à la gouvernance et au contrôle citoyen de l’action publique, entre autres», a avancé Mme Rachel Molley, responsable du département Promotion des droits de l’Homme et du genre au CACIT, pour motiver cette initiative qui est à sa 5e édition.
Tenue du 13 août au 17 octobre, cette session a rassemblé vingt-deux (22) participants parmi lesquels des étudiants, acteurs étatiques, de la société civile et citoyens ordinaires. Ils ont été formés sur une quinzaine de modules dont le monitoring des procès, des lieux de détention, des manifestations publiques et l’observation électorale, le contrôle citoyen de l’action publique, les fondamentaux de la procédure pénale, le concept de la décentralisation et de la gouvernance locale, les finances locales et la reddition des comptes.
Les communications, sous la forme d’exposés suivis de débats, d’exercices pratiques, de jeux de rôle et surtout de partage d’expériences et de bonnes pratiques, ont été assurées par des spécialistes des droits humains et de la gouvernance locale, notamment de l’Institut de formation et de recherche pour le développement durable (IFORDD), de la Plateforme citoyenne justice et vérité (PCJV), partenaires du projet, du CACIT et autres organisations de défense et de promotion des droits de l’Homme dont la Commission nationale des droits de l’Homme (CNDH). Des visites de terrain ont aussi permis aux participants de s’essayer au monitoring des lieux privatifs de liberté…
La formation est visiblement appréciée des participants et leurs réactions lors de la séance d’évaluation s’en sont ressenties. « La formation nous a permis d’avoir des informations qu’on n’avait pas. On était vraiment dans l’ignorance et on faisait des erreurs. Mais à cette formation, on a été un peu outillé pour aller sur le terrain et comprendre comment fonctionnent les droits de l’Homme », confie Mme Esinam Mawuli Dake, Présidente de l’Association pour la prise en charge des personnes âgées vulnérables au Togo (APAV Togo). Et d’ajouter, par rapport à sa profession : «On a été outillé sur la protection des enfants, des femmes et sur les droits de l’Homme et cela m’a permis d’avoir une idée de comment encadrer les personnes membres de mon association, mes couches vulnérables…»
Renforcer le professionnalisme des défenseurs des droits de l’Homme et autres acteurs dans la défense des droits humains au Togo, tel est l’objectif général de cette formation qui, spécifiquement, vise à renforcer le niveau de connaissance des participants sur les différentes stratégies et compétences à mettre en œuvre pour assurer le monitoring et la défense des droits de l’Homme, la lutte contre l’impunité, et la gouvernance locale, accroître le vivier d’acteurs apte à la promotion et de la protection des droits de l’Homme, de la lutte contre l’impunité et de la gouvernance locale et les doter des connaissances et compétences nécessaires pour les relever.