Ambiance particulière ce matin du 17 mars 2025 à la paroisse Saint-Kizito de Doumassesse. Reconnaissants pour ses bénédictions dans leurs vies aussi bien professionnelle que personnelle, les acteurs de la beauté, regroupés au sein de l’Union des organisations professionnelles des artisans d’hygiène et soins corporels du Togo (UOPAHCT) ont tenu à manifester au Tout Miséricordieux leur gratitude pour sa protection et ses bienfaits divers, à la faveur d’une messe d’action de grâce.
Coïncidant avec la période de carême pour les fidèles catholiques, cette messe a été l’occasion pour le père célébrant d’exhorter les travailleurs de ce secteur à l’esprit de pardon, à la solidarité, etc. « Soyez bons comme Dieu l’est», « prenez part à la paix des autres », « soyez indulgents », « agissez pour sortir les autres de la peine », « excusez », « ne gardez pas rancune », a-t-il prêché à la foule ayant pris d’assaut la paroisse et qui a manifesté sa reconnaissance par des chants de louange et une joie immense.
Cette messe d’action de grâce s’inscrit dans une initiative prise, depuis deux ans, par le directoire de l’UOPAHCT pour permettre aux acteurs de célébrer leur métier. Ils en sont à la seconde édition cette année et la messe devrait laisser place aux réjouissances dans les bases de chaque organisation. Comme la précédente, la présente édition est marquée par une série d’activités organisées dont un forum pour la révision à la hausse des frais de prestation, des formations sur le cancer du col de l’utérus, la sécurité-santé au travail, etc.
« Le secteur de la beauté est très sensible. Comme nous travaillons directement sur le corps humain, nous avons besoin des formations », a souligné la Présidente de l’UOPAHCT, Mme Angèle Aziabou. Et de rappeler les difficultés rencontrées : « Il y a des positions debout non-confortables (qui) nous rendent souvent vulnérables. Or nous n’avons pas accès à l’AMU, ni aux pensions vieillesse. A côté de la vie chère que nous subissons aussi, nous avons les taxes à payer, les impôts, les factures, les amortissements, les besoins de la famille à assurer (…) Nous avons beaucoup à faire, mais nos revenus sont insignifiants».
Portée sur les fonts baptismaux le 13 février 2019, l’UOPAHCT regroupe une quinzaine d’organisations syndicales et associations de coiffeurs/coiffeuses, esthéticien.ne.s, décorateurs/décoratrices, tatoueurs, tresseuses, entre autres.