A la Fédération des travailleurs du bois et de la construction du Togo (FTBC-Togo), l’on a commémoré, à sa manière, le 28 avril, journée mondiale (observée) en mémoire des victimes d’accidents et de maladies professionnels et de prévention de ces risques. Avec une sensibilisation des travailleurs et travailleuses du secteur bois, construction et connexes sur la Convention 167 de l’Organisation internationale du travail (OIT) adoptée en juin 1988 et consacrée à la sécurité et à la santé sur les lieux de travail.
« Dans le secteur du bois et de la construction au Togo, le minimum de sécurité n’existe pas, sauf dans les entreprises multinationales installées. Dans les autres, la sécurité des travailleurs n’est pas du tout considérée et nous assistons permanemment, dans les petites et moyennes entreprises, à des accidents de travail qui ne se déclarent même pas. Les travailleurs du secteur informel notamment ignorent même les mesures préventives de ces risques d’accidents et de maladies professionnels », a fait constater Ayao Gbandjou, l’ancien Secrétaire Général et aujourd’hui Président d’honneur de la FTBC.
A l’en croire, l’organisation de cette journée de sensibilisation vise avant tout à « attirer l’attention des travailleurs sur leur responsabilité dans le cadre de la sécurité et santé sur les lieux de travail ». Au-delà de rappeler aussi bien aux employés qu’aux employeurs la nécessité de préserver la santé des travailleurs sur les lieux de travail dans le secteur du bois, bâtiment et connexes, elle se veut aussi un plaidoyer à l’Etat togolais pour ratifier la C167. «C’est pour demander au gouvernement de tout faire pour prendre les mesures idoines afin que la C167 soit ratifiée et des décrets ou arrêtés d’application pris pour sa mise en œuvre », a souligné M. Gbandjou.
Organisée en collaboration avec le réseau INSPIR (International network of social protection rights), cette sensibilisation a été notamment déroulée autour d’une communication assurée par Ayao Gbandjou, formateur syndical. Parcourant de fond en comble cette Convention et, avec des exemples tirés des pratiques quotidiennes dans le secteur informel du bois et de la construction, il a attiré l’attention des participants sur les risques encourus. « Il ne suffit pas de chercher à gagner un revenu, il faut aussi prendre soin de soi», a conseillé le communicateur.