Et de deux pour Jean Kokou Adeti à la tête du Conseil interprofessionnel de régulation et de promotion des essences forestières (CIRPEF). Après un premier mandat à la présidence de la faîtière des acteurs du bois au cours de la période septembre 2020 – mai 2024, il y a été reconduit ce jeudi 12 juin 2025, au cours d’une assemblée générale élective (AGE) à l’hôtel Amoukadi à Adetikope. Une rencontre axée sur le thème «Les opérateurs économiques de la filière Bois dans la nouvelle dynamique de la restructuration et de la gouvernance de l’interprofession Bois».

« Poursuivre les objectifs pour lesquels j’étais élu », ainsi résume sa mission le Président réélu. Et parmi ces objectifs, au-delà de la défense et de la protection des droits et intérêts des membres du CIRPEF, Jean Kokou Adeti entend s’atteler, avec l’ensemble du Bureau exécutif composé de seize (16) membres à raison de quatre (4) par maillon, à contribuer à la réalisation de l’ambition gouvernementale en matière de gestion durable des forêts, promouvoir le développement de la foresterie, améliorer et accroitre la productivité des essences forestières, en particulier celles en voie de disparition, etc.

La reconduction de Jean Kokou Adeti est manifestement une prime à sa bonne gouvernance durant la première mandature. Les travaux ont justement permis aux acteurs de la filière d’apprécier le rapport d’activité. Présentée par Richard Dansrou, le Directeur exécutif du CIRPEF, ledit rapport relève, entre autres actions phares, la mise en terre de 300 510 plants de diverses espèces lors de la mandature écoulée, soit une superficie de 161 hectares reboisée sur tout le territoire national.
Cette contribution à la sauvegarde du couvert végétal et à l’atteinte de l’objectif gouvernemental de mise en terre d’un milliard de plans à l’horizon 2030 lui vaut toute la reconnaissance de l’Exécutif. Directrice Générale des Ressources forestières, Dr Amah Atutonou, représentant le ministre de tutelle, annonce « marquer les actions du CIRPEF au livre d’or du ministère de l’Environnement et des Ressources forestières comme contribution du secteur privé à la réalisation des objectifs de la feuille de route gouvernementale 20-25 ».

Malgré ces lauriers, à la tête du CIRPEF, l’on n’entend nullement dormir là-dessus et annonce mettre le cap, dès les semaines à venir, sur la ville de Kara pour le reboisement d’un espace mis à disposition, et plus généralement sur les régions Centrale, de la Kara et des Savanes.
En prélude au renouvellement du Conseil d’administration, l’AGE a procédé à la modification des textes fondateurs de la filière. «A la création du CIRPEF, on n’avait pas eu l’idée d’approfondir les éléments de base qui pouvaient en être le soubassement. Pendant les quatre ans écoulés, on a eu des difficultés dues à l’organisation et cela a induit un conflit interne en termes de gouvernance et les divergences ne nous ont pas permis d’avancer et réaliser beaucoup d’activités », a rappelé Richard Dansrou, le Directeur exécutif du CIRPEF, pour justifier cette actualisation des textes inspirée des exemples des filières anacarde et soja, avec l’assistance d’un consultant. Désormais, ce sont les maillons qui sont membres de l’Interprofession. « Ces modifications profondes s’imposent pour le bon fonctionnement, la gouvernance du CIRPEF», croit fermement M. Dansrou.

Toujours dans la perspective d’un bon fonctionnement de l’Interprofession bois et d’une meilleure gouvernance, les participants ont été outillés au travers de deux modules. Assurée par Moutakilou Wolou, le Directeur du cabinet Expertises Pro-Services, la formation axée sur les faiblesses de la structuration originelle du CIRPEF et les insuffisances dans son fonctionnement aura permis de les outiller sur la notion d’interprofession et de chaine de valeurs, les principes de fonctionnement d’une interprofession, son rôle et les responsabilités des délégués composant le Conseil d’administration, l’importance des maillons, de la concertation, de l’interconnexion entre le Conseil d’administration et les maillons, la bonne gouvernance nécessaire de la filière, les conséquences d’une mauvaise gouvernance…

Créé en septembre 2020 à Atakpamé et composé (désormais) de quatre maillons à savoir, l’Association des pépiniéristes et planteurs d’arbres au Togo (APPAT), l’Association nationale des exploitants et importateurs de bois au Togo (ANEIBT), l’Association des transformateurs du bois au Togo (ATB-Togo) et la Fédération des exportateurs et déclarants en douane des bois transformés (FEDDBT), le CIRPEF est un regroupement des principaux acteurs du secteur forestier togolais qui, au-delà des intérêts pécuniaires, se donne pour mission de contribuer à l’amélioration et à la préservation des ressources forestières en vue d’accroitre la disponibilité des produits forestiers et satisfaire la demande nationale et internationale.
Reboisement et développement forestier, transformation et commercialisation des produits forestiers ligneux, organisation et structuration des acteurs du secteur, formation, appui-conseil et plaidoyer, promotion de la gestion durable des essences forestières, telles sont les grands domaines d’intervention du CIRPEF.


