Des ateliers de sensibilisation sur la concurrence, la protection des consommateurs et le marquage des produits ont été organisés les 6 et 8 août à Atakpamé et Kara, réunissant des acteurs du commerce et des organisations de la société civile des régions des Plateaux, Centrale, de la Kara et des Savanes.

L’objectif principal de ces rencontres était de renforcer la compréhension du cadre réglementaire et institutionnel en matière de commerce, afin d’améliorer la conformité et la régulation du marché national. Les participants ont été formés sur divers sujets à savoir, la surveillance du marché, la digitalisation des services commerciaux, la protection des consommateurs en ligne, les opportunités offertes par la Chambre de Commerce et d’Industrie du Togo (CCI-Togo) ainsi que la Solution Automatisée de Marquage des produits.

Invité, le président de la Commission chargée du suivi du marquage, Esso-Wavana Ahmed Adoyi a souligné que malgré la croissance stimulée par le commerce international, celui-ci fait face à d’importants défis, notamment les importations frauduleuses représentant environ 2,5 % du commerce mondial, soit plus de 460 milliards USD de pertes annuelles, affectant l’économie et la santé des consommateurs.

Au Togo, ces pratiques informelles compliquent la régulation du marché. Il a également dressé un bilan depuis le lancement, le 1er septembre 2020, de la Solution Automatisée de Marquage, en partenariat avec SICPA SA. Cette réforme vise à moderniser les mécanismes de contrôle en sécurisant et en traçant les produits, réduisant ainsi la fraude, renforçant la collecte fiscale et protégeant les consommateurs. À ce jour, plus de 2 milliards de produits ont été marqués, 60 000 inspections effectuées par les services du ministère du Commerce et de l’Office Togolais des Recettes (OTR) et 600 opérateurs économiques intégrés au système. La mise en place d’une application mobile permettant de vérifier l’authenticité des produits constitue également une avancée majeure dans la transparence et la lutte contre la contrefaçon.

Malgré ces succès, Talime Abe, représentant Mme le ministre en charge du commerce et M. Adoyi ont souligné que tous les acteurs ne respectent pas encore pleinement la réforme. C’est pourquoi le ministère en charge du commerce poursuit ses efforts en organisant des ateliers pour renforcer la régulation. La Solution automatisée de marquage s’étendra prochainement à d’autres secteurs : produits agricoles, cosmétiques, pharmaceutiques et pétroliers, pour assurer une traçabilité complète de la chaîne de distribution. La Commission continuera à œuvrer pour le succès de cette réforme, au bénéfice de l’économie nationale, de la santé publique et de la souveraineté fiscale.


