Se prévaloir de ses propres turpitudes. C’est de cette expression factice et contraire aux usages que fait manifestement preuve le Directeur Général de la Société d’aconage, de transport et de manutention et de l’Entreprise gabonaise de construction et de location automobile (SATRAM/EGCA) Olivier Nzue, autour de la dépossession judiciaire, à Libreville, du terminal d’Antares au profit du tandem FINATRA/BCEG (Financière Transafricaine/Banque pour le commerce et l’entrepreneuriat du Gabon) et de l’Entreprise Bonkoungou Mahamadou et fils (EBOMAF). Une tempête dans un verre d’eau d’un homme qui cherche à s’en prendre au monde pour ses propres péchés (sic).
Accusations farfelues
Le conflit (sic) tourne autour du terminal logistique d’Antares, 2000 m2, au cœur de Libreville. Dans ses démarches administratives nécessaires à l’installation de la filiale de son groupe, la Panafricaine de la Logistique, le patron d’EBOMAF Mahamadou Bonkoungou se tourne vers les institutions gabonaises et la justice. Ces dernières enclenchent la procédure, dans les règles de l’art, la font aboutir, transcrivent le titre foncier d’Antarès au profit de FINATRA-BCEG et lui attribuent la parcelle. Très vite dans l’autre camp, l’on commandite des articles à charge pour se victimiser et s’en prendre à EBOMAF et ses responsables à qui est finalement concédée la parcelle pour l’installation de sa filiale.
Braquage du titre foncier, expropriation masquée orchestrée dans les coulisses sur fond de manœuvres administratives funestes, voilà un aperçu des accusations portées par Olivier Nzue, le porte-étendard d une entreprise étrangère, contre le patron du colosse panafricain des BTP qui fait ses preuves et dont les compétences sont sollicitées un peu partout en Afrique. Depuis seulement un an, Ebomaf emploie plus de 1500 travailleurs gabonais et entend doubler ce nombre à travers la Panafricaine et autres secteurs. Face à l’aboiement de menace de chômage de 200 employés que crie, de l’autre côté, la main noire tapie dans l’ombre
David contre Goliath, c’est ainsi qu’Olivier Nzue présente l’affaire, criant au voleur et se victimisant donc. Il se retranche derrière la célérité de la décision pour soupçonner un complot contre ses intérêts, les arguties de non-notification officielle du déclassement et d’absence d’indemnisation. A l’appui, il tente de jouer sur la fibre sociale et émotionnelle, en prétextant la perte probable d’emploi des deux cents (200) employés de SATRAM et 7 milliards F d’investissement.
Soit dit en passant, le Directeur Général de SATRAM/EGCA devrait, à la rigueur, en vouloir aux institutions et à la justice gabonaises qui ont donné suite à la procédure, au lieu de s’acharner sur EBOMAF et son respectable PDG Mahamadou Bonkoungou. Sa ligne de défense est d’ailleurs fragile et ne vaut même pas un pet d’éléphant, pour qui connaît véritablement les dessous de cette affaire. Ce faux procès cache simplement ses déboires et turpitudes.
Les dessous de l’acharnement
« SATRAM-EGCA est une entreprise gabonaise de logistique portuaire en grande difficulté, touchée par des litiges de succession et une faillite constatée qui a conduit à une liquidation judiciaire. Des conflits internes ont également éclaté, notamment en 2025, où neuf délégués du personnel ont reçu des convocations de licenciement suite à une grève ». Cet aperçu IA, lorsqu’on tape SATRAM dans le moteur de recherche Google, résume à lui seul les vraies raisons de cette tempête dans un verre d’eau et la guerre médiatique contre EBOMAF et son patron.
En effet, SATRAM-EGCA traverse, depuis plusieurs années, une période de turbulences juridiques liées à la succession de son fondateur, Lahcen Jakhoukh. Perdu dans un tourbillon de mauvaise gouvernance, de problèmes financiers tous azimuts – son insolvabilité est de notoriété publique – et de conflits sociaux avec le personnel, le groupe est condamné à disparaitre. Même la tentative de reprise, en 2024, avec une nouvelle direction a fait flop et finalement, son acte de décès a été signé par la justice qui a prononcé sa faillite et ordonné sa liquidation judiciaire. La Première chambre de la Cour commune de justice et d’arbitrage (CCJA) de l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires (OHADA) s’est en effet prononcée, en juin 2025, sur la situation de SATRAM/EGCA et a décidé de la mise en liquidation judiciaire de ces deux entités, après l’enlisement des tentatives de redressement judiciaire successives.
Voilà donc les vraies raisons de la campagne médiatique et du procès en sorcellerie contre EBOMAF et son PDG. Les agitations d’Olivier Constant Nzue ne sont, au demeurant, que les derniers soupirs haletants d’un moribond ou pleurnicheries d’un condamné à la potence. Mahamadou Bonkoungou n’est nullement responsable des déboires de SATRAM-EGCA. Si le groupe en est là, il ne devrait s’en prendre qu’à soi-même…


