Au Comité d’action pour le renouveau (CAR), l’on tient résolution à la co-gestion, l’une des nombreuses recettes politiques de son Président fondateur Me Yawovi Agboyibo. Au cours de sa rentrée politique faisant suite aux élections législatives et régionales du 29 avril dernier ayant entrainé une nouvelle donne, justement placée sur le thème « L’orientation du CAR face à la nouvelle donne politique du pays », la nouvelle équipe du parti a trouvé la cogestion comme seule solution à la situation induite.
« Nous pensons que la situation est tellement grave qu’il faut proposer des solutions. Et après réflexion avec les délégues venus de diverses fédérations, nous nous sommes dit que la proposition que notre feu patron Me Yawovi Agboyibo, de vénérée mémoire, a faite en 2008 qui est la co-gestion, est toujours d’actualité. C’est cette raison que nous avons remis en selle cette proposition de co-gestion pour permettre à ce que la confiance entre les acteurs politiques renaisse pour un Togo meilleur pour les générations futures », a justifié Robert Yao Date, le Président national du CAR, face à la presse.
« La co-gestion a des règles claires et des obligations pour ceux qui sont au pouvoir comme ceux qui y viendront. Il faut mettre cette notion de co-gestion dans la constitution pour que demain s’il y a alternance, que ceux qui ne seront pas au pouvoir ne soient pas inquiétés. C’est une raison qui permet au Togo d’être stable si nous voulons connaitre le développement », a précisé M. Date.
Face à la bérézina électorale et à l’inanition de l’opposition, le CAR a pris sur lui de réfléchir à la situation politique. Et pour solutions identifiées, le parti croit fermement qu’il faut « arrêter les disputes entre les acteurs de l’opposition », « remobiliser le peuple pour être de nouveau en phase avec lui et créer un bloc d’entente au sein de l’opposition », « restructurer le CPC (Cadre permanent de concertation) pour en faire un vrai cadre de dialogue», « inscrire la notion de co-gestion dans notre constitution pour une stabilité à long terme de notre nation qui est aujourd’hui face à la menace croissante des attaques djihadistes ».
Au CAR, l’on y voit la recette pour la stabilité du pays et entend prendre langue avec le reste de l’opposition pour créer un consensus autour de la proposition et un rapport de force contre le régime en place.