Comme annoncé ( https://www.letabloid.tg/2024/10/24/le-hcrrun-indemnise-les-victimes-non-vulnerables-du-29-au-31-octobre/ ), la séance d’indemnisation des victimes non-vulnérables de la région Maritime a débuté ce mardi 29 octobre au Haut-commissariat à la réconciliation et au renforcement de l’unité nationale (HCRRUN) à Lomé. Et ils sont sept cent quatre-vingts (780) victimes directes des troubles sociopolitiques de 1958 à 2005 et ayants-droit à devoir bénéficier de ces réparations symboliques au cours de cette session qui se poursuit jusqu’au 31 octobre.
« Concrètement, quand les gens viennent, on procède aux vérifications de leurs identité, affiliation, ascendance ; et une fois ces vérifications faites, ils reçoivent le feu vert pour toucher un chèque qu’ils vont encaisser à la banque », a souligné Me Joseph Kokou Koffigoh, conseiller spécial du HCRRUN, et d’évoquer aussi la prise en charge médico-psychologique.

« Le HCRRUN est assisté par l’Ong AIMES-Afrique du Dr Michel Kodom qui envoie un médecin psychologue qui assiste et interroge les victimes après qu’elles ont reçu leur chèque pour voir si elles ont des problèmes particuliers qui nécessitent que le HCRRUN s’en occupe », a précisé Me Koffigoh.
A côté de la remise de chèque ou de la prise en charge médico-psychologique, il existe d’autres formes de réparations parmi lesquelles la prise en charge des frais scolaires et d’apprentissage des orphelins des victimes des troubles de 2005 et les réparations communautaires. « Toujours dans le sens de remettre les Togolais ensemble pour que nous puissions nous pardonner mutuellement et aller de l’avant », a justifié le conseiller spécial du HCRRUN.
Les réparations communautaires concernent les localités ayant connu des troubles graves. Les populations choisissent une infrastructure ou un projet fédérateur dont l’adduction d’eau, la construction d’une école, d’un centre médico-social, d’un centre de retrouvailles ou foyer communautaire et le HCRRUN exécute.
En rappel, ce sont environ quarante-deux mille (42 000) victimes des troubles sociopolitiques de 1958 à 2005 qui ont été recensées sur tout le territoire et doivent être indemnisées.