Lomé, la capitale togolaise est, depuis le mardi 05 novembre 2024, le centre névralgique de l’aviation civile dans l’espace ouest-africain et ce, jusqu’au jeudi 07 novembre. Sur initiative de la Commission de la CEDEAO en charge des Transports, une réunion consultative des experts sur la fiscalité, les redevances des compagnies aériennes et la réglementation commune sur la sûreté aérienne en Afrique de l’ouest. Objectif fondamental, explorer les voies et moyens et harmoniser des procédures de sûreté aérienne pour réduire les coûts sur des voyages aériens réputés chers.
« Nous avons constaté que ce sont les régions d’Afrique de l’ouest et de l’est qui ont les billets d’avion les plus chers sur le continent. Les chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO se sont retrouvés en juillet dernier et ont instruit les ministres en charge des Transports, les directeurs généraux des autorités de l’aviation civile et la Commission de la CEDEAO de trouver des solutions à cette cherté des tarifs », a planté comme décor Chris APPIAH, le Directeur des Transports de la CEDEAO.
«Pourquoi les tarifs des billets d’avion sont-ils chers ? Les compagnies, les fournisseurs de carburant et les exploitants d’aérodrome ont certainement leurs raisons. Mais on va pouvoir déballer tout cela ensemble (…) Il s’agira de trouver les voies et moyens pour les abaisser drastiquement afin de permettre à nos populations de voyager avec des coûts les moins chers possibles (…) A la sortie de cette réunion, nous devons trouver les approches de solutions idoines pour régler ce défi», a assuré le Directeur Général de l’Agence nationale de l’aviation civile (ANAC-Togo), Col Abdou Ahabou IDRISSOU.
Les participants, parmi lesquels les experts, les directeurs généraux des autorités de l’aviation civile des différents pays membres de la CEDEAO, les représentants des organisations continentales partenaires (OACI, AFRAA, IATA, UEMOA…), les dirigeants des compagnies aériennes, devront s’employer, durant ces trois jours de travaux, à la résorption de la situation d’augmentation continue des taxes et redevances aéronautiques et aéroportuaires et parvenir à l’adoption définitive d’une réglementation régionale garantissant les droits des passagers et des mesures de renforcement de la sûreté aérienne dans l’espace.
Les travaux porteront notamment sur deux questions-clé visant à améliorer l’industrie du transport aérien dans l’espace CEDEAO, la rationalisation des coûts des voyages aériens grâce à la mise en œuvre d’une politique régionale commune sur les redevances, taxes et droits d’aviation, et l’harmonisation des procédures et mesures de sûreté aérienne dans l’espace CEDEAO, lesquelles mesures devraient, à terme, contribuer de manière significative à un développement du transport aérien dans l’espace, secteur clef de l’intégration, à la libre circulation des peuples tant voulue par les gouvernants de la CEDEAO et au développement socio-économique des Etats.
« Plus les billets seront moins chers, plus le trafic aérien atteindra la croissance escomptée et le MUTAA (Marché unique du transport aérien en Afrique) dont le chef de l’Etat togolais Faure GNASSINGBE, choisi par ses pairs comme Champion, se trouvera grandi », a souligné le DG de l’ANAC-Togo comme impacts positifs en perspectives. « Pour notre pays le Togo, un avantage de plus grâce à sa position de hub régional à travers la compagnie panafricaine ASKY est donc un signe d’attractivité économique, sociale, touristique grâce au climat de paix et de sécurité prôné par les plus hautes autorités politiques»
Selon le schéma défini, les pistes de solutions et les recommandations identifiées par les experts durant ces trois jours de réunion de concertation qui se tiennent à l’Hôtel 2 Février à Lomé devront être adoptées, le vendredi 08 novembre, par les ministres des Transports des pays membres de la CEDEAO et les conclusions de ces derniers soumises à leur tour à l’appréciation des chefs d’Etats et de gouvernement en décembre prochain pour validation finale et leur mise en œuvre.
Rédaction : Agbenyo K. NYIDIKU
Crédit photos : Olivier K. MIAWODEDE