Sale temps pour les entreprises exécutant les projets logés sous le Fonds d’appui aux collectivités territoriales (FACT) et le Programme d’appui aux populations vulnérables (PAPV). Impayées pour leurs prestations de l’année 2024 et n’en pouvant plus de supporter les contrecoups de cette situation, elles s’en remettent à l’intervention de la ministre du Développement à la base, de l’Inclusion financière, de la Jeunesse et de l’Emploi des jeunes, Mme Mazamesso Assih.
En effet, ces prestataires, la cinquantaine, font partie d’un ensemble de sociétés avec lesquelles l’Agence nationale d’appui au développement à la base (ANADEB), le maître-d’ouvrage délégué, a contracté pour l’exécution des différents marchés du FACT et du PAPV dont la construction des écoles, des structures de santé, des marchés et autres ouvrages socio-collectifs dans les communes sur toute l’étendue du territoire national. Si jusqu’ici ces prestataires se sont vu payer à échéance due leurs factures, celles de 2024 bien introduites restent à ce jour impayées. Ce qui n’est pas sans dommages.
La conséquence immédiate, c’est l’arrêt des travaux, faute de moyens financiers pour leur poursuite selon le chronogramme défini, au grand dam des populations bénéficiaires de ces infrastructures. Un arrêt qui va indubitablement affecter le délai de livraison finale des chantiers. Au-delà, cette situation met en péril la santé financière de ces entreprises prestataires et menace même leur survie.
Leurs factures impayées, ces sociétés se retrouvent dépourvues de ressources pour payer leurs personnels. A côté, ces prestataires doivent subir les humeurs de leurs fournisseurs de matériaux et autres équipements – fer, ciment, bois, etc.- qui refusent d’ailleurs de les livrer pour défaut de paiement. Plus grave, ce sont les poursuites des banques et institutions financières auprès desquelles ces entreprises ont contracté des prêts pour l’exécution de ces marchés, en attendant les décaissements et remboursements de l’Etat. Leurs peines ne s’arrêtent pas là. Avec cette situation, ces sociétés ne parviennent pas à payer à l’Office togolais des recettes (OTR) les taxes et impôts dus. Certaines seraient même l’objet de redressement fiscal. Ces prestataires sont doublement pénalisés par cette situation. Faute de paiement au fisc de leurs redevances, ces entreprises se voient privées du quitus fiscal ou de l’attestation de régularité fiscale nécessaires, en ce début d’année, pour soumissionner à d’autres marchés.
Les préjudices subis sont énormes. N’en pouvant plus de supporter cette situation, ces compatriotes en appellent à l’intervention de la ministre du Développement à la base, de l’Inclusion financière, de la Jeunesse et de l’Emploi des jeunes, Mme Mazamesso Assih, aux fins de la (faire) débloquer. Va-t-elle avoir un regard compatissant pour ces prestataires qui souffrent à cause du non-paiement de leurs factures ? C’est en tout cas l’espoir des concernés qui croisent les doigts.