13 janvier 1963, 13 janvier 2025. Ce lundi, cela fait 62 ans jour pour jour que le premier Président du Togo et Père de l’Indépendance Sylvanus Epiphanio Kwami Olympio a été assassiné. A l’occasion de ce triste anniversaire, un collectif de quatre (04) partis politiques et de dix (10) organisations de la société civile (OSC) a tenu à lui rendre hommage et profité de l’occasion pour appeler le peuple togolais à maintenir le combat politique pour l’avènement de la démocratie et l’alternance.
« Il y a 62 ans, le 13 janvier 1963, il fut abattu froidement à son domicile par un quarteron de demi-soldes démobilisé de l’armée coloniale française. Ce crime insensé, déguisé par la suite en coup d’Etat militaire, a plongé le Togo et le peuple togolais dans un système d’oppression et d’arbitraire dont toutes les tentatives de libération sont demeurées vaines depuis lors », relève ce regroupement dans une déclaration liminaire rendue publique au cours d’une conférence de presse ce jour au siège de Novation Internationale.
« En ce jour, nous rendons hommage à sa mémoire, son courage et son dévouement jusqu’au sacrifice suprême, pour notre nation », ont souligné ces formations politiques parmi lesquelles l’Alliance nationale pour le changement (ANC), le Comité d’action pour le renouveau (CAR), les Forces démocratiques pour la République (FDR), le Pacte socialiste pour le renouveau (PSR) et organisations de la société civile dont le Front citoyen Togo Debout (FCTD), Novation Internationale, Tournons La Page (TLP) qui ne se contentent pas de la conférence de presse. Au programme des autres actions prévues, une messe devant être dite ce lundi à 12 h 00 à la cathédrale de Lomé en son hommage, de même qu’un déplacement à Agoué en territoire béninois et un dépôt de gerbe de fleurs sur sa tombe.
Cette sortie a servi d’occasion à ce collectif pour condamner une fois de plus « l’inféodation de toutes les institutions de la République au parti au pouvoir », « l’utilisation et la manipulation des forces de défense et de sécurité à des manœuvres pour se maintenir ad vitam aeternam au pouvoir », « le coup d’Etat constitutionnel opéré le 6 mai 2024 par la promulgation d’un texte de constitution appelé constitution de la cinquième République », « des coups d’Etat électoraux planifiés et mis en exécution depuis des décennies », «les élections sénatoriales en cours de préparation », « la confiscation par le régime des libertés fondamentales », « la volonté manifeste du régime à transformer notre pays en un royaume ».
Bien plus, ces partis et OSC appellent les populations à se réveiller de la « longue léthargie dans laquelle les auteurs de cet abominable assassinat et leurs commanditaires et complices tentent de les maintenir », et dans cette dynamique, interpellent la jeunesse, les leaders religieux à se sentir concernés, de même que les forces de défense et de sécurité à « ne pas porter atteinte aux droits humains ». Les signataires en appellent tout simplement à la « conscience nationale pour prendre la mesure de la situation dans laquelle se trouve notre pays ».