La Direction préfectorale de la santé (DRS) Grand-Lomé a organisé, ce lundi 7 avril 2025 à Lomé, une séance de briefing à l’intention des professionnels des médias. Objectif, renforcer les compétences des points focaux PS et des acteurs des médias sur le Programme élargi de vaccination (PEV) en général et la vaccination contre le Virus du Papillome Humain (VPH) en particulier.
Ils sont une cinquantaine de journalistes issus de divers organes de presse du Grand-Lomé à avoir pris part à cette session, axée principalement sur la couverture vaccinale, un enjeu de santé publique mis à mal par la pandémie de Covid-19. « Nous avons constaté l’effondrement des couvertures vaccinales que nous avions mis des années à consolider. Depuis l’avènement de la Covid-19, ces couvertures ont énormément chuté. Voilà pourquoi nous sollicitons l’appui des médias pour nous aider à inverser cette tendance », a expliqué Gomez Anoumou, Adjoint Chef Section Communication à la Division de l’immunisation. Selon les responsables sanitaires, la propagation des infodémies sur les réseaux sociaux reste la principale cause de cette situation alarmante.
Lors de la session, les participants ont passé en revue les performances du PEV pour l’année 2024, les maladies ciblées par le programme, les vaccins administrés, ainsi que le nouveau calendrier vaccinal. Ils ont également été formés aux différentes stratégies de vaccination et aux prochaines interventions prévues, avec pour finalité de renforcer la mobilisation de la population. Plusieurs modules ont rythmé la séance, notamment le rôle des médias dans la mobilisation sociale, la gestion des rumeurs et l’organisation des campagnes de vaccination. Une attention particulière a été portée au vaccin contre le VPH, virus responsable du cancer du col de l’utérus. Depuis quelques mois, cette vaccination, ciblant spécifiquement les filles âgées de 9 ans, est intégrée dans la routine vaccinale. Cependant, elle fait face à de nombreuses résistances liées à la circulation de fausses informations. « Il y a beaucoup d’informations erronées qui ont circulé, faisant croire par exemple que ce vaccin rendrait les jeunes filles stériles. Ce sont des fake news. Nous appelons la population à nous faire confiance. Tous les agents de santé sont disponibles pour donner la bonne information », a insisté Gomez Anoumou.
À l’issue de la séance, plusieurs journalistes ont salué l’initiative. « Il est important pour nous, journalistes, d’avoir des informations fiables à transmettre. Avec tout ce qui circule sur les réseaux sociaux, nous avons un rôle crucial à jouer pour rétablir la vérité et rassurer les parents. Je repars mieux outillé pour sensibiliser nos auditeurs sur la nécessité de faire vacciner leurs enfants », a souligné un des participants.
Rappelons que le vaccin contre le paludisme sera introduit dans le PEV à partir de septembre 2025.