Au terme des travaux du 3e congrès ordinaire de l’Alliance nationale pour le changement (ANC) samedi dernier (…), les militants et la population togolaise en général ont été instruits sur la conduite à tenir face à la situation sociopolitique induite par « l’instauration d’une prétendue 5e République qui n’est rien d’autre que la confiscation indéfinie du pouvoir politique au profit d’un clan », selon les mots du Président national.
« Toujours la mobilisation, le rejet ferme de la 5e République, ne jamais accepter, y compris dans cette période de débauchages, de tentative de déstabilisation de notre parti ». Tel est le mot d’ordre donné aux militants du parti et à la population de façon générale, à en croire Jean-Pierre Fabre, dans une interview accordée à la presse.
«Nous sommes engagés avec détermination dans l’opposition à ce régime (…) Il est de notre devoir d’attirer l’attention de la population sur ce qu’il fait », a réaffirmé M. Fabre, au terme des travaux de ce congrès dont l’objectif ultime serait de « remobiliser le parti face à la situation sociopolitique actuelle marquée par l’instauration d’une prétendue 5e République qui n’est rien d’autre que la confiscation indéfinie du pouvoir politique au profit d’un clan ».
« Nous sommes debout face au pouvoir et il se dit : ‘’Ces gens-là, si je ne les détruis pas, ce sont eux qui vont me détruire. Donc je les détruis par le mensonge’’…», a-t-il souligné au sujet de l’ANC qui est manifestement éprouvée, depuis quelque temps, par des démissions sur fond de débauchages.
Au sujet des élections municipales en vue, le chef du parti a, une fois de plus, déploré l’iniquité du découpage électoral qui viole non seulement la Constitution de 1992, mais aussi celle instaurant la 5e République, notamment le principe de l’égalité et de l’universalité du suffrage. Et de réitérer sa proposition de vérification, par les Nations Unies, de la nature du découpage électoral au Togo.
Interrogé sur l’augmentation récente des frais d’électricité, Jean-Pierre Fabre dit espérer que « les populations togolaises qui voient leur pouvoir d’achat se détériorer vont, à un moment donné » réagir, convaincu que le régime prend les décisions impopulaires parce qu’il se dit : « Je peux tout faire, les populations togolaises ne disent et ne font rien ». « Les populations, à un moment donné, doivent contester ces choses », a-t-il exhorté.

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