vendredi, octobre 24, 2025

Une synergie d’actions prônée pour la sécurité alimentaire au Togo

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16 octobre 1981, 16 octobre 2025. Cela depuis 45 ans qu’est observée, au Togo, la Journée mondiale de l’alimentation (JMA). A l’occasion de la célébration, en différé, de l’édition 2025, s’est tenue le mercredi 22 octobre 2025 à l’amphithéâtre du ministère de l’Agriculture, de la Pêche, des Ressources animales et de la Souveraineté alimentaire, une conférence-débat sur le thème  « Main dans la main pour des aliments et un avenir meilleurs ». A l’initiative dudit ministère et du Fonds des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).

« Ce thème voudrait que nous puissions mettre ensemble les moyens, conjuguer les efforts, aller dans un sens de synergie d’actions pour maitriser le fléau qui est la faim dans le monde entier (…) C’est un thème inclusif, qui prend en compte les besoins aussi bien aux niveaux local, rural qu’urbain, les besoins techniques, administratifs», justifie Djifa Kossi Hounkanli, Directeur de la Production agricole (DPA) et Secrétaire permanent du Comité national de la campagne mondiale de lutte pour l’alimentation  (CN CMLA).

Pour disséquer le sujet, des acteurs étatiques de la question de l’agriculture et de l’alimentation, de la société civile, le chargé du bureau de la FAO. Le tour de table aura permis de l’aborder sous ses divers angles et formuler des pistes d’actions, de la formation des acteurs aux pratiques agricoles résilientes et durables à la promotion de l’inclusion et l’implication des producteurs à la base en passant par la prise en compte des techniques et savoirs endogènes, le contrôle de la qualité des aliments, l’évitement du gaspillage, la valorisation des déchets issus de la transformation alimentaire, la promotion de l’économie circulaire, la souveraineté alimentaire pour garantir la disponibilité des aliments, etc.

Vue de l’assistance

D’entrée de jeu, le chargé du bureau de la FAO, Dr Oyétoundé Djiwa a relevé les causes profondes de l’augmentation de la faim et de l’insécurité  dans le monde : changements climatique, conflits armés et pauvreté. Autant de facteurs majeurs qui obligent à une synergie d’actions pour assurer la sécurité et la souveraineté alimentaires. Et en termes d’actions, les panélistes en ont recommandé à foison. «Nous devons travailler sur la recherche, y impliquer les producteurs, prendre en compte et mettre à l’échelle les savoirs endogènes», indique le DPA, conseillant au passage la pratique du petit maraichage à domicile, de la culture hors sol…

Représentant de l’Institut togolais de recherche agronomique (ITRA) à cette rencontre, Martin Kokou Aziato prône les bonnes pratiques pour éviter le gaspillage, relevant au passage la proportion énorme d’aliments produits dans le monde mais gaspillé (le tiers), la pratique de l’économie circulaire, la valorisation des déchets issus de la transformation alimentaire car servant à l’alimentation bétail et produire de l’énergie renouvelable, la récolte des produits à maturité pour éviter leur détérioration au cours de la conservation. Pendant que le Directeur de l’Entrepreneuriat et du Financement agricole, Alex Kpanté Bouab prescrit l’équité et l’accès des femmes et jeunes à la terre, l’accès aux systèmes alimentaires, le renforcement de la résilience des communautés au regard des crises…

Consommation absolue des produits locaux, tel était le message du représentant de l’Organisation pour l’alimentation et le développement local (OADEL), qui en a chanté les bienfaits dont la régulation de l’index glycémique, les apports économiques énormes et d’insister sur leur intégration dans nos habitudes, malgré les coûts prohibitifs. Membre de la Cellule d’appui à l’autonomisation rurale, Mme Kayi Aguey-Wognon insiste, quant à elle, sur l’inclusion et l’implication des producteurs locaux dans les politiques et actions, l’urgente nécessité d’apporter aux coopératives de femmes un accompagnement adapté, la révision des critères de ciblage pour atteindre les vrais bénéficiaires, la simplification des procédures, etc.

« Pour un avenir meilleur en matière d’alimentation, on ne doit pas opérer de façon éparse (…) Ensemble, nous pouvons construire, bâtir notre alimentation de façon saine et rassurée », croit fermement Martin Kokou Aziato.

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