Quelles sont les forces et les faiblesses du régime parlementaire ? Quid du rôle des partis politiques dans ce type de régime ? Ces questions ont été au centre des échanges et réflexions à la Convergence patriotique panafricaine (CPP). C’était au cours de la rentrée politique du parti ce samedi 25 octobre 2025 au foyer Pie X à Agoènyivé, après une pause sabbatique. Et des réponses ont été proposées.
« La CPP a lancé cet appel de régime parlementaire depuis les années 90. Ce n’est qu’avec un peu de retard que ce régime parlementaire est venu (…) Maintenant que pouvons-nous prendre dans ce régime parlementaire pour en faire les forces de nos partis politiques ? Dans la communication que nous avons eue cet après-midi, il a été bien dit qu’il y a des forces, mais aussi des faiblesses. Et c’est aux partis politiques de jouer leur rôle sur le terrain », explique Adrien Béléki Akouété, le Président national du parti. « Il est temps que les partis discutent, posent les vrais problèmes, trouvent des solutions, proposent des alternatives pour aller de l’avant », ajoute-t-il.
En effet au cours de cette rentrée politique, le régime parlementaire en vigueur au Togo depuis 18 mois a été passé au peigne fin par les militants. Bien plus, il en a été identifié des forces, mais également des faiblesses, lesquelles ont été rapportées dans une déclaration rendue publique à cette occasion.
Des atouts. La CPP relève le dialogue politique permanent entre les institutions, le contrôle démocratique du gouvernement par le Parlement, la représentation des forces sociales et politiques au sein de la vie publique et la stabilité institutionnelle conditionnée par la légitimité parlementaire. Le parti voit dans cette nouvelle forme de gouvernance politique « une précieuse opportunité de fonder l’action gouvernementale sur la confiance de la majorité parlementaire, issue de l’expression du peuple qui choisit, par vote, ses représentants à l’Assemblée nationale » et « contribuer de manière active, responsable et vigilante à la consolidation d’une démocratie parlementaire au Togo », convaincu que « la saine et judicieuse exploitation de ces atouts participe à l’édification d’un État plus transparent, plus responsable et plus proche des citoyens ».

Des faiblesses. La CPP en a identifié aussi « à traiter pour ne pas fragiliser le bon fonctionnement du régime parlementaire». Il s’agit de : faiblesse des partis politiques et leur manque de structuration, déficit de culture démocratique et de respect des règles institutionnelles, insuffisance d’ancrage citoyen des partis politiques et de débat politiques de fond, instabilité politique fréquente sans majorité claire, calculs politiciens empêchant des coalitions fortes. Mais la formation croit fermement que ces faiblesses peuvent être minimisées, pour peu que l’on fasse « une réforme profonde des pratiques politiques et de la moralisation de la vie publique ».
Du rôle des partis politiques. « Dans un régime parlementaire, le parti politique est le pilier central du fonctionnement démocratique du fait que c’est le premier acteur à mobiliser les électeurs pour briguer la majorité à l’Assemblée nationale afin de pouvoir donner au pays son Chef du Gouvernement qu’est le Président du Conseil », souligne la CPP. Former et encadrer les citoyens à la vie publique ; sélectionner des dirigeants compétents, intègres et engagés ; promouvoir la transparence, le débat démocratique et la responsabilité politique ; être un espace de formation civique et de production d’idées pour le développement national.
Appel à l’unité et à la responsabilité. Cette rentrée politique était l’occasion pour la CPP de réaffirmer « son attachement profond aux valeurs républicaines, à la démocratie pluraliste et à la primauté de la souveraineté populaire » et son engagement à contribuer à l’idéal collectif de paix, de stabilité et de prospérité partagée. Et de réitérer son appel à l’unité, à la responsabilité, à la résilience républicaine de l’ensemble des forces politiques, de la société civile et aux citoyens à consolider la démocratie parlementaire par le dialogue, la tolérance et la cohésion nationale dans un cadre approprié comme le Cadre permanent de concertation (CPC) cadre issu de la Concertation nationale entre acteurs politiques (CNAP).


