Ce n’est pas l’IA- Dieu sait qu’elle est coupable de tout depuis un moment au 228. Ce n’est pas non plus du photocollage. C’est du vrai, ce cliché. Il a été pris lors de la séance de réélection en mondovision, le 17 octobre dernier, de Jean-Pierre Fabre à la tête de la mairie du Golfe 4, un événement qui a inspiré des titres très colorés bleu turquoise à des sites et journaux – on en a vu et lu hein.
Jean-Pierre Fabre, l’opposant irréductible – à vos commentaires – et Pascal Bodjona, l’un des porte-voix du régime, se serrant aussi chaleureusement la main, s’offrant leur plus beau sourire de la vie, manquant de peu de se bécoter ???!!! Depuis quand sont-ils aussi copains ???!!! Autant de questions que se poseraient, à tort ou à raison, les soupçonneurs attitrés de la politique togolaise.
Scandale interplanétaire pour les uns, sacrilège pour les autres. La simple vue de l’image devrait faire changer la place des organes essentiels dans le ventre de beaucoup d’entre eux, faire couler un océan de bile. Atassa ! Atassa !, devrait-on même s’écrier dans le rang des patients de la traditionnelle complotite aiguë au Togo. Trêve de potins, retour au cliché.
Le rouge (sic) et « grand format » aussi détendus et joviaux l’un envers l’autre ? La politique les oppose, à commencer par les couleurs mêmes de leurs partis respectifs, l’orange et le bleu turquoise. Mais ce n’est pas insensé qu’ils échangent des civilités. C’est même de la civilité, de la décence…
Sous d’autres cieux, ces genres de gestes ou d’images ne sont pas des événements. En France, personne ne serait étonné de voir Jean-Luc Mélenchon, le patron de La France Insoumise (LFI), l’un des pourfendeurs premiers du Président Emmanuel Macron, le serrer dans ses bras à une rencontre, ou même le Premier Secrétaire du Parti Socialiste (PS) Olivier Faure embrasser –dans le sens le plus simple svp- Marine Le Pen, alors que tout les oppose. C’est aussi cela, la politique ! Et la politique, ce n’est pas l’inimitié, la haine…
Bon, ici au 228, on a un sens très particulier de la politique qui sort des codes traditionnels. Sur ce cliché Fabre-Bodj, même si on écrase l’explication, la mélange avec la bouillie et la fait avaler aux gens, beaucoup ne comprendraient pas. Certains mettraient même leurs dix doigts au feu et jureraient que l’un a ‘’minou’’ – bon, comprend qui pourra.
Mais, soit dit en passant, un nouveau type de citoyen, surtout abordant les questions politiques, est plus que nécessaire. D’ailleurs le régime parlementaire, dit-on, est un régime de dialogue, de concertations, de compromis. Et ce genre de clichés d’adversaires politiques dans une atmosphère bon enfant, Dieu sait que cela pourrait décrisper l’atmosphère politique souvent tendue. Il est peut-être temps de changer de logiciel au 228. Mais ce n’est pas gagné d’avance. Ici c’est Togo !
Au prochain billet.
Partagez
Nos derniers articles