Le régime parlementaire, il en parlait déjà le 25 octobre dernier lors de la rentrée politique de son parti. Il y est abondamment revenu dimanche 2 novembre, au cours de l’émission « Le Grand Rendez-Vous » sur Pyramide TV, pour en vanter les mérites parmi lesquels le dialogue et le compromis, entre autres sujets abordés dont l’élection de Jean Lucien Savi de Tové à la Présidence de la République, le choix de Sélom Klassou à la tête de l’Assemblée nationale, le panafricanisme sur le continent, etc. Lui, c’est Adrien Béléki Akouété, sénateur et Président national de la Convergence patriotique panafricaine (CPP).
Le régime parlementaire, il s’en est presque fait le chantre premier et en a vanté, durant l’émission, les bienfaits. « Le régime parlementaire est un régime très souple qui permet des discussions entre les institutions, entre les partis politiques », dit Adrien Béléki Akouété, rappelant en passant que feu Edem Kodjo – il lui a rendu un grand hommage-, l’ex-Premier ministre et Président de la CPP, était l’un des précurseurs du régime parlementaire au Togo, en tout cas de ceux qui l’avaient prôné et prenant appui sur la communication du juriste lors de la rentrée politique de la CPP qui avait mis en exergue les forces, les faiblesses et le rôle d’un parti politique dans un tel régime.
« Nous avons du boulot. Les partis politiques doivent savoir qu’à partir de maintenant, le Président du Conseil viendra de la majorité parlementaire, surtout de l’Assemblée nationale. Nous n’avons pas d’élection d’ici quatre ans et demi, il faudra donc que les partis politiques de l’opposition se ressaisissent dès à présent », relève l’invité du jour, prenant pour preuve les dernières élections des maires et adjoints, notamment dans le Grand-Lomé qui « démontrent à suffisance que les partis politiques se parlent ».
Le Président national de la CPP est formel : « Le régime parlementaire, c’est d’abord celui des partis politiques (…) Il ne peut bien fonctionner que lorsque les partis sont forts ou bien créent des alliances pour pouvoir gagner des élections. C’est l’une des forces du régime parlementaire (…) Lorsque vous voyez tout ce qui s’est passé dans le Grand-Lomé (lors de l’élection des maires et adjoints), vous allez vous rendre compte que les partis se parlent, et moi j’aimerais bien leur demander de continuer».
L’invité du jour prend exemple sur l’actualité en France où l’on parle de démocratie parlementaire, de coalitions, même au niveau des débats sur le budget…« C’est cela, le vrai débat du régime parlementaire. Il faudrait que nous commencions à travailler là-dessus, à faire en sorte d’enterrer nos haches de guerre, nos dissensions inutiles et penser développement du Togo », exhorte-t-il. Et d’annoncer une initiative de la CPP d’inviter des partis politiques à réfléchir, dès à présent, à la constitution d’une alliance pour les prochaines élections législatives. « Sinon, avertit-il, on fera la même répétition pour avoir les mêmes résultats ».
Adrien Béléki Akouété a une conviction : « Quelles que soient nos divergences, on peut toujours se parler (…) La politique, c’est l’art de réfléchir et de trouver des compromis pour aller de l’avant (…) Si on arrive à des compromis, on parviendra alors à faire avancer les choses dans le pays (…) Ça passe par le dialogue, la concertation ». A l’en croire, « ceux qui disent qu’ils ne rencontrent pas des ministres du gouvernement ne disent pas la vérité », « des partis ou responsables politiques discutent avec des ministres ». « Nous copions la France ; et la France aujourd’hui, ce sont des compromis politiques pour la faire avancer », relève-t-il. Et de lancer en ultime appel à la classe politique : « Il faut des compromis politiques pour faire avancer les choses ».
« La politique, c’est l’art de réfléchir et trouver des compromis», Adrien Béléki Akouété
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