lundi, décembre 1, 2025

Le CACIT prémunit journalistes et blogueurs contre les fake news

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« Le journaliste togolais face à la désinformation et à la mésinformation ». C’est le thème qui a été au centre du traditionnel « café juridique » organisé ce jeudi 28 novembre 2025 par le Collectif des associations contre l’impunité au Togo (CACIT) à son siège à Lomé. Une rencontre ayant permis d’attirer l’attention des journalistes, blogueurs et autres acteurs de la société civile sur le fléau et d’en appeler à leurs responsabilités.
« Les informations, de nos jours, circulent très rapidement, deviennent virales avant même d’être vérifiées. Et les acteurs qui se retrouvent au cœur des enjeux politiques ou judiciaires, ce sont les journalistes (…) Nous avons jugé bon de les outiller sur comment faire leur travail dans le contexte où nous sommes afin que les libertés d’expression et d’opinion puissent être garanties », motive Samuel Koffi MISRE, responsable département Protection au CACIT.

Dr Anoumou Amekoudji et Me Elom Kpade

Pour entretenir les participants à ce café juridique, deux personnes ressources dans leurs domaines respectifs : Dr Anoumou Amekoudji, enseignant-chercheur à l’Institut des sciences de l’information, de la communication et des arts (ISICA) à l’université de Lomé et Me Elom Kpade, avocat au barreau du Togo et grand défenseur des journalistes en maille avec la justice.
« Le rôle et les responsabilités du journaliste face aux fake news », tel est le sous-thème développé par Dr Anoumou Amekoudji. Au-delà des définitions conceptuelles, le présentateur a évoqué le double défi du journaliste face à cette problématique, les conséquences des fake news et prescrit les réflexes idoines à savoir, vérifier les informations, veiller au respect de la déontologie et de l’éthique, cultiver l’esprit d’analyse et critique pour échapper au piège des fausses informations, entre autres.

Vue partielle des participants

Exposant le sous-thème « Le cadre juridique de lutte contre la désinformation et la mésinformation », Me Elom Kpade a attiré l’attention des participants sur les pirouettes juridiques, les dispositions insérées dans le Code pénal pour coincer les journalistes (article 497 notamment), le contournement fréquent du Code la presse, la latitude de requalification des faits par le parquetier, la batterie d’infractions qu’il utilise à sa guise, évoqué les affaires Ferdinand Ayité et Marguerite Gnakadé en guise d’illustrations…« Il faut être très subtile dans la manière de publier les informations, surtout veiller aux supports », conseille-t-il aux journalistes.
Cette rencontre aura été fort enrichissante, permettant aux participants de connaitre l’attitude idoine et leurs responsabilités face aux fausses informations et d’avoir une idée des instruments juridiques existants en la matière pour châtier les contrevenants…

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