L’Association togolaise des consommateurs (ATC), la Ligue des consommateurs du Togo (LCT) et le Mouvement Martin Luther King (MMLK) appellent Togocom et Moov Africa Togo à explorer les pistes des technologies alternatives mises en œuvre dans certains pays pour résoudre le problème de la connectivité au Togo, dans les zones rurales notamment. C’était cette matinée du 31 octobre, au cours d’une conférence publique à l’Hôtel Astorya à Lomé, sur la qualité de services des opérateurs mobiles, le free roaming, le retour de la dernière tournée de sensibilisation à l’endroit des consommateurs…
Pour améliorer la couverture mobile dans les zones rurales, croient fermement ce trio, « il est essentiel d’augmenter les investissements dans l’infrastructure, notamment par l’installation de nouvelles antennes et stations de base ». « L’exploration de technologies alternatives telles que les réseaux maillés, les satellites ou les drones peut également offrir des solutions là où la construction de tours traditionnelles est impraticable ou trop onéreuse », prescrivent les trois associations dans leur déclaration liminaire conjointe présentée par Dr Emmanuel Sogadji, Président de la LCT. Et de recommander aux deux opérateurs mobiles de s’inspirer des exemples de technologies alternatives utilisées dans d’autres pays pour ce faire.
« De nombreux pays ont adopté des technologies innovantes pour améliorer la connectivité dans les zones rurales. Par exemple, au Kenya, les réseaux maillés permettent aux appareils de se connecter entre eux, créant un maillage qui étend la portée du signal sans nécessiter d’infrastructure centralisée coûteuse. En Inde, des opérateurs comme OneWeb et Starlin déploient des satellites pour fournir un accès Internet dans des régions éloignées, surmontant ainsi les défis géographiques liés aux infrastructures terrestres limitées. Enfin, dans des pays comme les États-Unis et le Royaume-Uni, des petites cellules sont installées sur des bâtiments pour renforcer la couverture dans les zones rurales, offrant une solution efficace et moins intrusive», soulignent ces associations.
Dans leur sortie, l’ATC, la LCT et le MMLK sont abondamment revenus sur les résultats de l’enquête menée du 15 juillet au 23 août dernier par l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP), dans le cadre de la première campagne nationale de qualité de service (QoS) ayant conclu à des progrès notables dans la qualité des services mobiles au Togo, tout en concédant des défis à relever. Elles conseillent le renforcement de la concurrence entre les opérateurs mobiles au Togo pour « améliorer la qualité des services et réduire les prix », la consolidation du cadre de régulation des tarifs pour limiter les pratiques anticoncurrentielles et encourager l’interconnexion entre les réseaux des différents opérateurs, l’imposition des obligations de transparence sur les offres tarifaires afin de permettre aux consommateurs de faire des choix éclairés…
Les trois associations consuméristes insistent sur une meilleure gestion des services de réclamation et après-vente des opérateurs, le règlement du problème des arnaques opérées par des réseaux d’individus mal intentionnés, etc. « Nous appelons les opérateurs à considérer les réclamations des consommateurs et à veiller à ce qu’elles soient traitées dans un délai raisonnable », a relevé Pasteur Edoh Komi du MMLK.