La Chambre de commerce et d’industrie du Togo (CCI-Togo) veut conjurer les obstacles rencontrés par les opérateurs économiques dans leurs activités commerciales. Dans cette perspective, elle réactive un dispositif créé depuis 2018, le Mécanisme d’alertes aux obstacles au commerce (MAOC). Cette relance a été officiellement faite par le Secrétaire Général du ministre du Commerce, de l’Artisanat et de la Consommation locale et des représentants des partenaires au travers d’une cérémonie y dédiée ce mercredi à l’Hotel Sancta Maria à Lomé. En présence de représentants des partenaires….
« (…) Les entreprises togolaises rencontrent encore trop souvent des obstacles entravant leur croissance et leur expansion. Ces barrières non-tarifaires, qu’elles soient administratives, réglementaires ou logistiques, limitent l’efficacité de nos échanges et rendent l’accès aux marchés plus complexe pour nos entreprises. Très souvent, ces entraves se traduisent par des procédures administratives complexes qui ralentissent les activités des entreprises, des coûts additionnels imprévus qui grèvent leur rentabilité, des exigences difficiles à comprendre et des difficultés d’accès aux informations commerciales », a rappelé le Président de la CCI-Togo, Dr José Kwassi Symenouh.

Officiellement relancé ce jour, avec l’accompagnement technique du Centre du commerce international (ITC) et le soutien financier de la Coopération Allemande incarnée par la GIZ Togo, le MAOC se veut un outil précieux permettant aux opérateurs économiques de signaler, en temps réel, sur une plateforme en ligne, les entraves auxquelles ils font face et de bénéficier d’un accompagnement en vue de leur résolution. Au-delà des opérateurs économiques, il est aussi d’un intérêt pour les décideurs politiques : « disposer d’une base d’informations sur les obstacles rencontrés par le secteur privé et mettre en place des politiques adaptées », a souligné Comlan Nomadoli Yakpey, le Secrétaire Général du ministère du Commerce, de l’Artisanat et de la Consommation locale.

« Dans un contexte mondial marqué par une fragmentation croissante et des tensions sur les chaînes d’approvisionnement, il est essentiel de lever les obstacles qui freinent les entreprises togolaises sur les marchés régionaux et internationaux. La plateforme MAOC leur offre une solution concrète pour signaler ces entraves et accéder plus facilement aux opportunités qu’offre la ZLECAf», a indiqué la Responsable pays de l’ITC pour le Togo, et d’assurer de l’engagement de son organisation auprès du Gouvernement et de ses entreprises à «les accompagner sur la voie de la diversification économique, de l’intégration régionale et de l’accès aux marchés mondiaux».
Cette relance du MAOC, qui scelle aussi le lancement officiel de la composante 2 du projet Accès aux marchés internationaux (AMI) Commerce Togo, est une manifestation de plus de la volonté des responsables de la CCI-Togo d’améliorer l’environnement des affaires et renforcer la compétitivité du secteur privé togolais. De façon concrète, le MAOC offre aux entreprises togolaises un outil réactif, accessible et efficace pour fluidifier les échanges commerciaux et favoriser un climat des affaires plus attractif. Il permettra, à en croire Dr Symenouh, d’«identifier rapidement les entraves rencontrées par les entreprises togolaises dans leurs activités commerciales, faciliter leur résolution en mobilisant les autorités compétentes et favorisant un dialogue structuré entre les acteurs privés et publics, améliorer la transparence et renforcer l’accès aux marchés ».
A la tête de la CCI-Togo, on reste convaincu que c’est seulement par un dialogue public-privé renforcé et des actions concertées que l’on peut parvenir à relever les obstacles au commerce et créer/améliorer le climat des affaires propice à la prospérité des entreprises togolaises. Et dans cette dynamique, la Chambre bénéficie d’un accompagnement avec la signature d’un accord de partenariat financier avec le Centre du commerce international visant à «soutenir la mise en œuvre d’activités essentielles au succès du MAOC », « renforcer les capacités du secteur privé togolais en facilitant l’accès à des services d’appui adaptés et en soutenant les initiatives favorisant l’exportation et la compétitivité des entreprises locales ». Au registre de ce partenariat, plusieurs activités seront mises en œuvres, notamment des formations des opérateurs économiques sur la plateforme, des accompagnements techniques, des initiatives visant à améliorer l’accès aux marchés internationaux…