Elu à la tête du Syndicat des travailleurs de Lomé container Terminal (ST-LCT), au cours du 2e congrès statutaire tenu le samedi 18 novembre 2023 au siège de la Confédération syndicale des travailleurs du Togo (CSTT), le Bureau exécutif conduit par Amen Kwadjo Amouzou n’aura pas pu relever les attentes. Bien au contraire, le Secrétaire Général est accusé d’avoir pris des libertés avec les ressources de l’organisation syndicale. Une situation à l’origine d’une crise ouverte au sein du syndicat. Et pour la dénouer, il est convoqué un congrès extraordinaire ce dimanche 5 octobre.
Redynamisation du syndicat, formation des membres, actualisation des textes, négociation avec l’employeur, campagne d’adhésion, voilà les belles promesses faites il y a environ deux ans par Amen Kwadjo Amouzou, tout fraichement élu Secrétaire Général du ST-LCT, pour un mandat de quatre ans. Mais l’embellie annoncée n’aura jamais pris corps. Le Syndicat est plutôt plongé dans une crise ouverte dont il serait l’auteur principal. En cause, des (accusations de) malversations financières et le détournement présumé des fonds de l’organisation. Les sources évoquent un montant de 8 millions de FCFA…
Devant cette situation, un Comité de gestion de la crise syndicale, en abrégé CGCS, a été mis en place, avec pour feuille de route l’organisation d’un congrès extraordinaire pour sauver les meubles. Pour ce faire, il a été taillé, sur la base de l’article 9 des statuts, le profil de candidat idoine au poste de Secrétaire Général et défini la composition du dossier de candidature. Parmi les documents exigés, une lettre de motivation exposant clairement la vision du candidat pour le syndicat, un curriculum vitae mettant en avant son parcours professionnel et ses expériences associatives, un programme d’action présentant les projets et actions envisagées, une déclaration sur l’honneur à respecter les textes, un dossier de légitimité attestant l’inscription régulière sur la liste des membres du ST-LCT…
A en croire les indiscrétions, deux (02) des trois (03) candidatures ne satisferaient pas aux conditions définies et seraient invalidées par le Comité de gestion de la crise mis en place. A l’un des candidats, il est reproché de n’avoir pas fourni toutes les pièces essentielles et à l’autre, de n’avoir transmis que la liste des prétendants aux différents postes. Au registre des irrégularités les plus marquantes relevées, ces deux listes comporteraient un même candidat à un poste. A l’allure où vont les choses, l’on s’achemine vers la tenue du congrès électif ce dimanche 5 octobre 2025 au siège de la CSTT avec une seule candidature.
Ce congrès extraordinaire va-t-il permettre de dénouer la crise au ST-LCT ? En attendant de le savoir, vivement que chacun comprenne la nécessité de respecter les textes qu’on s’est librement donnés.