C’est forcément le mot le plus égrainé en ce moment. Des maladies ou pandémies, le monde en a connu, et en quantité industrielle. Des anciennes comme la peste, la rage, la dingue, la grippe aux plus récentes comme Ebola, le VIH/Sida en passant par les spéciales comme la pauvreté et ses effets secondaires la misère, la paresse, le vice, le vol…Mais jamais maladie n’aura autant dompté le monde, tiré par le bout du nez que le Covid-19.
Pas de distinguo entre les États, ni les races, ni les statuts sociaux. Puissances mondiales et pays en voie de « sous – sous » – développement, richissimes ou pauvres, blancs, jaunes ou noirs, personne n’est épargné. Président tout puissant ou gouverné affamé, le nouveau Coronavirus ne fait pas de tri.
A cause de cette satanée maladie, les économies sont à l’arrêt et les dégâts seront énormes, des écoles fermées, des églises aussi, des rassemblements interdits. Le monde entier se tient la tête entre les mains. Mais ce qui fait le plus mal, cette maladie nous prend même nos plaisirs.
S’il y a un loisir plus apprécié par les jeunes togolais, c’est bien le football. Le commun d’entre eux occupe ses week-ends à suivre les matchs de ses clubs européens préférés. Mais à cause du Covid-19, les différents championnats sont suspendus. Ligue 1 Conforama, Liga espagnole, Premier League, pas un match jusqu’à nouvel ordre. Plus d’excitation sur les actions de jeu, plus de guerre interminable Messi-Cristiano…De fait, les week-ends sont moroses.
Sur le plan mondial, c’est la Chine qui est plus touchée par le mal, avec plus de 3000 morts et la centaine de milliers de personnes infectées. En Europe, l’Italie lui tient la dragée haute, avec environ 1500 morts et plus de 21 000 personnes infectées. Mais si l’OMS fait bien les investigations, elle se rendra compte que plus grandes victimes du Coronavirus, c’est au Togo de l’autre « Messi ».
Ce sont ces milliers voire millions de jeunes sevrés de leur calme-cœur préféré, le football. Dans un pays où les soucis politiques et existentiels occupent la tête toute la journée et même les nuits avec des cauchemars, le foot est le seul antidouleur, histoire de tenir encore un peu. Mais voilà, ça aussi leur est enlevé. Le seul loisir finalement, c’est le football de nuit, sans arbitre ni VAR, celui-là où il n’y a jamais de perdant, mais deux gagnants…Qu’on ne soit pas étonné s’il est enregistré durant les semaines et mois à venir beaucoup de grossesses.
Si le nouveau Coronavirus était un homme, il aurait été déjà assassiné au Togo.