Comment améliorer le café et le cacao togolais ? Interrogé par la presse au terme de la cérémonie d’ouverture de l’atelier d’adoption des plans de développement des deux filières ( https://www.letabloid.tg/2024/10/09/filieres-cafe-et-cacao-des-plans-de-developpement-en-instance-de-validation/ ) qui referme ses portes ce vendredi, le Directeur Exécutif de l’Organisation internationale du cacao (ICCO) Michel Arrion a posé ses regards sur ces filières au Togo et surtout tracé des pistes d’amélioration.
« Le Togo peut travailler sur deux pistes : augmenter sa production, donc ses exportations, et mieux valoriser le profil de l’origine Togo pour que le pays produise le cacao d’excellence », a indiqué Michel Arrion – il a pris en en exemple la Colombie dans son allocution de circonstance. « C’est tout à fait possible moyennant quelques améliorations dans les pratiques agricoles », croit-il fermement au sujet du Togo qui a une productivité de 500 kg à l’hectare pour le cacao et exporte environ 15 000 tonnes par an.
« La production doit se faire d’abord et avant tout par l’intensification, c’est-à-dire l’augmentation de la productivité des plantations. Il n’est pas question de les étendre, encore moins de déforester. Les plantations existantes sont bonnes, il faut juste les regénérer par du greffage, du recépage, de bonnes pratiques agricoles dont l’élagage, le désherbage, l’utilisation des intrants, en particulier des engrais naturels, le développement des filières organiques ou bio. Tout cela permet d’augmenter la qualité », a souligné M. Arrion.
« L’autre élément important que je préconiserai, c’est de mieux travailler la fermentation et le séchage des fèves de cacao. Les 10 à 15 jours qui suivent les récoltes sont absolument essentiels. La génétique n’est pas vraiment importante ; ce qui compte, ce sont ces pratiques après récolte qu’il faut véritablement améliorer afin de permettre le développement des arômes qui font les meilleurs cacaos », a ajouté le patron de l’Organisation internationale du cacao depuis 2019.
« On a vu ça dans le café avec le développement des cafés de spécialité », a-t-il rappelé, et de préconiser « le développement du cacao de spécialité et la protection de l’origine togolaise avec des appellations d’origine ou des indications géographiques protégées ».
A bon entendeur…