Au terme des travaux de l’atelier de validation des Plans de développement des filières café et cacao (PDCC) ce vendredi 11 octobre à l’Hôtel Sarakawa, les participants ont pris une résolution formalisant la validation de ces plans pour l’essor des deux filières, mais aussi formulé des recommandations.
Six communications suivies de débats ont meublé les plénières et ont porté sur : Règlement UE 2023/ 1115 sur la déforestation et la dégradation des forêts ; Impact du règlement UE 2023 /1115 sur les filières café et cacao au Togo et approches de solutions d’adaptation ; Procédures pour la traçabilité des produits agricoles et responsabilités des acteurs dans les filières café et cacao ; Stratégie de revenu vital du producteur ; Synthèse du contenu des documents PDCC ; Mobilisation de ressources pour le financement des PDCC.
Les échanges ont essentiellement porté sur les mesures d’accompagnement proposées par l’UE en vue d’encourager l’intensification des cultures de café et de cacao ; les défis et impacts du RDUE sur le maillon transformation du café et du cacao ; le coût de tout le système de mise en conformité avec le RDUE ; la position de l’OMC sur la mise en œuvre du RDUE qui risquerait de constituer un obstacle au commerce international du café et du cacao pour les pays africains ;
l’existence ou non d’une norme propre au Togo pour faciliter l’accès aux marchés ;
la possibilité d’actualisation de la base de données des producteurs en cas de besoin (décès et autres) ; l’accompagnement des acteurs pour la mise en place d’un système de traçabilité ; la communication autour de la HAUQE ;
le mécanisme de stabilisation des prix préconisé pour assurer le revenu vital du producteur ;
le dispositif mis en place pour encourager de potentiels nouveaux acteurs dans les filières café et cacao.
A noter que la décision de report de la date d’effectivité de la mesure RDUE n’est pas encore votée et la demande de report a été faite par le collège des producteurs, membres de l’ICCO. Le RDUE entrera en vigueur soit le 30 décembre 2024, soit le 30 décembre 2025. C’est une législation dynamique qui va sûrement évoluer dans le temps. Les pays africains doivent faire un bon usage de la norme ARSO 1000 sur le cacao durable et de toute certification africaine connexe pour leur permettre de surmonter la barrière liée au RDUE.
A l’issue des discussions,
les acteurs membres des différentes familles du secteur à savoir, les producteurs, les commerçants et les exportateurs ont formulé des recommandations.
Ils requièrent notamment de
mettre en place un plan de financement pour la mise en œuvre des PDCC; de même qu’une task force pour la mobilisation des ressources avec la possibilité d’organiser une conférence des bailleurs avec la diversité des partenaires techniques et financiers disponibles (fonds vert et autres) ; renforcer les capacités des producteurs sur les meilleures pratiques culturales et les exigences des différents marchés de commercialisation des produits ; et encourager l’octroi de crédits agricoles à faible taux d’intérêt aux producteurs.