samedi, janvier 11, 2025

Nathalie Bitho…Lébénè

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A l’origine Le Bénin et entre-temps Ibis, l’hôtel école va rouvrir le mercredi 18 décembre prochain, sous le nom authentique Lébénè (prends-en soin). Ceci, après deux ans de travaux dantesques de rénovation faisant de cet hôtel école un véritable « new brand ». L’information a été apportée à la presse hier jeudi, au cours d’une rencontre dans les locaux de cette infrastructure hôtelière jouxtant la plage de Lomé côté quartier administratif.

« Immense fierté », c’est l’état d’âme exprimé devant la presse par Mme Nathalie Manzinèwè Bitho, administrateur provisoire et artisane de la rénovation de cet hôtel historique du Togo guetté par « le spectre de La Paix », tombé en décrépitude totale, abandonné et dont la carcasse (sic) sert de dortoir aux sans-abri et autres pipistrelles. Entièrement retapé, l’hôtel école qui fait un retour aux sources en se donnant un nom original, Lébénè, paronyme ou paraphrase habile de l’originel Le Bénin. Il n’attend que ses clients, « comme une fille qui va se remarier et attend ses prétendants ».

Vue du joyau

« C’est le jour et la nuit », résume Djibril Barry, le PDG d’Ecofinance Entreprises, la structure internationale qui accompagne Lebénè en termes de communication et de marketing, pour exalter le résultat matériel de cette réhabilitation. Et de renchérir : « Lébénè revit et attend ses prétendants », entendu ses cibles, la clientèle locale et celle internationale. Il se veut accessible à toutes les bourses avec des prix des chambres assez réduits (55 000 F et 65 000 F la nuitée), des salles de rencontres disponibles et moins chères…

Ce n’était pas une sinécure, au regard du niveau de délabrement de la bâtisse, alors sous le label Ibis, à sa reprise par l’Etat togolais en 2018. Chambres, paillote du restaurant, piscine, jardin, tout l’immeuble était déjà en état de vétusté avancée. Entre-temps réquisitionné pour abriter les patients asymptomatiques de la Covid-10 lors de la crise sanitaire mondiale, l’hôtel a atteint le fond de sa déchéance après cette période, avec des matériels irrécupérables après pulvérisation totale des chambres et autres installations. Et c’est ici qu’apparait Nathalie Manzinèwè Bitho.

Table d’honneur

Expert-comptable de profession, spécialiste de la restructuration des structures dégradées et déjà à la gestion de l’hôtel 4 étoiles Sarakawa, elle a été désignée par l’Etat togolais pour retaper Ibis. Avec l’expérience glanée, elle a su mener à bien ce projet à travers la restauration des structures dégradées, notamment la modernisation des espaces pour répondre aux standards internationaux et la réinvention de l’identité de Lébénè pour en faire un hôtel-école alliant donc hospitalité et apprentissage. Le confort et le design moderne ont été au cœur de la rénovation des chambres repensées pour offrir une expérience agréable aux clients, des espaces communs…

Décapage et réfection des murs de l’intérieur et de l’extérieur, habillage en boiserie, pause de carreaux au sol, ameublement total des chambres, réfection du staff dans les chambres et couloirs, installation des baies vitrées antiphoniques ayant une vue panoramique avec un système de séparation des chambres, installation d’un système de climatisation à eau glacée, équipement des terrasses de garde-fous en aluminium, modernisation des cuisines et espaces de restauration, rénovation complète de la piscine, renouvellement de la dalle et du staff des salles de réunion, rénovation du parking…voilà un aperçu non exhaustif des grands travaux réalisés conférant un nouveau look à Lébénè.

3 000 000 000 FCFA, c’est la facture de cette rénovation. «Le financement de la rénovation de l’hôtel école Lébène est le fruit de la volonté de SEM le Président de la République, qui nous a instruite de relever ce joyau historique en nous appuyant sur la gestion maîtrisée de l’hôtel Sarakawa. C’est donc la bonne gestion de l’hôtel Sarakawa qui a permis de financer intégralement à hauteur de 3 milliards de FCFA les travaux de rénovation de Lébénè. C’est un peu à l’image de ce que font les consortiums étrangers pour racheter d’autres entreprises. Au Togo, le climat des affaires voulu par SE le PR permet cette prouesse. Je vous informe d’ailleurs que Sarakawa poursuit son expansion également», a précisé, Mme Nathalie Bitho.

Les travaux ont nécessité l’intervention d’experts locaux, mais aussi étrangers africains (Burkina, Ghana) et même asiatiques au génie reconnu dans le domaine (Inde, Dubaï). Le jeu en vaut sans doute la chandelle. Rendez-vous le mercredi 18 décembre prochain pour découvrir la magnificence de ce joyau dont les journalistes ont eu la primeur au travers d’une visite guidée.

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