mardi, novembre 18, 2025

Les résolutions et recommandations pertinentes de l’USYNEM-BTP pour un travail décent au Togo

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A la suite de son forum national et de sa journée de réflexion respectivement organisés les 29 et 30 octobre à l‘hôtel La Concorde sur le thème « La problématique du respect des droits et conditions de travail dans les entreprises nationales et multinationales : enjeux, défis et perspectives » et le 31 octobre  sur la situation des licenciements dans les entreprises du secteur du bois, bâtiment et travaux publics, l’Union syndicale des travailleurs des entreprises nationales et multinationales du bois, bâtiment et travaux publics (USYNEM-BTP) a fait part de ses recommandations pertinentes. C’était ce mardi 18 novembre 2025, au cours d’un point de presse tenu à l’hôtel Lazaros sis à Adidoadin.

Informer l’opinion publique et les médias sur la gravité de la situation, interpeller les autorités sur l’urgence de réformes inclusives, mobiliser les travailleurs autour de leurs droits fondamentaux, encourager les partenaires à soutenir les initiatives syndicales, tels sont les objectifs de cette rencontre avec les professionnels de l’information qui, spécifiquement, vise à présenter les conclusions du forum national et les principales violations du droit du travail, exposer les résolutions et recommandations formulées, sensibiliser les médias et les partenaires sur les enjeux du dialogue social, lancer un appel à l’action collective pour la défense des droits syndicaux.

Le forum et la journée de réflexion, faut-il le rappeler, avaient dépeint une situation préoccupante marquée par la dégradation continue des conditions de vie et de travail, des licenciements massifs, l’adoption unilatérale du nouveau code du travail, la violation des textes nationaux (articles 19 annexe de la Constitution du 6 mai 2024, 09, 12, 17 et 18 du code du travail, 05 et 57 de la convention collective interprofessionnelle et 06 de la convention collective sectorielle des BTP) et conventions de l’Organisation internationale du travail (OIT) dont la C87 portant sur la liberté syndicale, la C98 consacrée au droit d’organisation et de négociation collective, la C100 sur l’égalité de rémunération, la C102 sur la sécurité sociale, etc.). Ce qui constitue de «graves entraves à la liberté syndicale et atteintes aux droits syndicaux, humains des travailleurs et de leurs familles » et crée «un environnement défavorable à un climat de paix social pour le développement économique et social du Togo ».

Table d’honneur

Face à ce tableau sombre, les participants ont formulé des résolutions à l’endroit des organisations syndicales et de la société civile : sensibiliser et mobiliser les membres sur l’importance du droit à la liberté syndicale et d’organisation, mener des actions de mobilisation, des plaidoyers pour la révision du code du travail et de la convention interprofessionnelle, former les responsables syndicaux et délégués du personnel sur les principes du dialogue social et du droit de négociation et l’importance du rôle des représentants des travailleurs dans la protection et la défense du droit du travail, sensibiliser et former les travailleurs sur les valeurs et principes du syndicat, mener des actions en direction des employeurs des BTP en vue de la révision de la convention collective sectorielle, mettre en place des structures d’économie sociale et solidaire pour accompagner les travailleurs en cas de licenciement et de chômage technique, entre autres.

Ils ont aussi formulé des recommandations. Au gouvernement, ils demandent de réviser le code du travail avec l’implication effective de tous les partenaires sociaux, faire réviser la convention collective interprofessionnelle (processus en cours), renforcer le rôle des inspecteurs du travail en les dotant de moyens adéquats pour un meilleur contrôle et suivi de l’application effective de la législation du travail, revoir et renforcer le fonctionnement du Conseil national du dialogue social (CNDS) en le dotant d’une ligne budgétaire claire et autonome, redynamiser le CNT en le dotant d’une ligne budgétaire de fonctionnement, abroger le décret N° 022/PR du 23 février 2022 relatif à la représentativité des syndicats professionnels et à l’exercice du droit de grève en République togolaise, faire ratifier la convention 167 de l’OIT portant sur la sécurité et la santé dans les secteurs de la construction, développer des projets de construction d’infrastructures à haute intensité de main-d’œuvre, faire solder la dette intérieure des entreprises et particulièrement celle des secteurs des BTP, etc.

Aux partenaires techniques, financiers et employeurs, les participants requièrent d’appuyer les programmes de renforcement de capacités des acteurs du monde du travail et d’encourager l’adoption de politiques RSE (Responsabilité sociétale des entreprises) inclusives dans toutes les entreprises…

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