La sauvegarde de l’environnement au Togo, c’est l’affaire de tous. C’est ce qu’ont compris les malvoyants et non-voyants regroupés au sein de l’Association des personnes handicapées visuelles pour la contribution au développement (AHVCD) et ils ont tenu à jouer leur partition. Ce mardi 3 juin, dans le cadre de l’édition 2025 de la journée nationale de l’arbre observée le dimanche 1er juin dernier, ils ont procédé à la mise en terre de plants au siège de l’association à Adidogome-Sokpèkopé.

« Nous avons planté ces arbres pour lutter contre les changements climatiques », a sobrement justifié le responsable de la mission, Yaovi Afantchao, et d’égrainer les bienfaits de l’arbre et du reboisement : « On sait tous que sans végétation, la vie humaine est compliquée. L’arbre fait tomber la pluie, ses racines, écorces et feuilles servent à guérir des maladies, on mange ses fruits et cela nous fait du bien, bref l’arbre apporte beaucoup de bienfaits ».

Ce geste s’est voulu symbolique et a vu les membres mettre en terre (seulement) trois jeunes plants de fruitiers à savoir, un cocotier, un oranger et un manguier, confrontés qu’ils sont à l’indisponibilité d’espaces à reboiser malgré toute leur volonté de le faire. Mais c’est sa portée qui importe : sensibiliser la communauté sur l’importance du reboisement. Quoique modeste, l’opération, à en croire M. Afantchao, est la contribution de l’AHVCD à la reconstitution du couvert végétal et à l’atteinte de l’objectif 1 milliard de plants du gouvernement à l’horizon 2030.

En marge de cette activité de reboisement, les membres de l’association ont été aussi outillés sur les mécanismes mis en place par l’Etat pour la prise en charge des victimes et particulièrement les personnes vulnérables en cas de risque climatique, au cours d’une séance axée sur le thème « Les mesures de prise en charge inclusive et systèmes d’alertes précoces en cas de risques climatiques ». Une séance animée par Robert Toviekou, chargé des Affaires sociales, de la santé et de l’éducation à la mairie du Golfe 5.

« Quand l’Etat, la mairie ou toute structure est alerté(e) sur une crise climatique, dès que l’équipe intervient, la priorité est donnée aux personnes handicapées », a-t-il souligné au sujet de l’inclusion, évoquant lors de son intervention l’Agence nationale de la protection civile (ANPC), les institutions partenaires intervenant en cas d’alerte parmi lesquelles la Croix-Rouge Togolaise, les Sapeurs-pompiers, le numéro vert institué, entre autres éléments et notions.

Les deux activités, faut-il le rappeler, s’inscrivent dans le programme de lutte inclusive contre les effets des changements climatiques et la protection de l’environnement, comprennent le reboisement et la vulgarisation des mesures de prise en charge inclusive en temps de risque climatique et épousent l’Objectif de développement durable (ODD) 13 et la politique nationale en faveur de la protection de la santé humaine et de l’environnement.


